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15 ans après sa disparition : Gnonnas Pedro : une icône à honorer (Les propositions de son fils Kwamy Mensah)

Le 12 août 2004 une icône de la musique béninoise tombait : le salséro Gnonnas Pedro. Cela fait donc 15 ans le lundi 12 août dernier. Même s’il sa musique continue d’être admirée par des milliers de citoyens nationaux ou non, beaucoup de personnes pensent qu’il n’est pas honoré convenablement par l’Etat. L’un de ses fils, Kwamy Mensah qui assure actuellement son arrière musical, fait alors des propositions pour la pérennisation du nom et des œuvres de l’illustre maestro.

Propos recueillis par Sêmèvo Bonaventure AGBON  

 

BI : 15 ans après sa mort, qu’est-ce qu’il reste de Gnnonas Pedro ?

Kwamy M : En tant que fils biologique, et par chance musicien bassiste qui a eu la chance de collaborer avec lui dès ses 30 ans de carrière jusqu’à son entrée dans Africando et pour ses concerts à chaque fois qu’il rentrait au pays, je pense et je sens qu’il n’est pas mort.

Est-il toujours présent dans la mémoire des populations ?

Je pense humblement et timidement que cette question me dépasse. Il faudra la poser individuellement à tout un chacun et l’accompagner de celle-ci : En tant que fierté nationale, que fait chacun pour immortaliser l’après Gnonnas Pedro ? Je remercie au passage les médias, presses écrites, radios et télévisions du pays.

Le Bénin est-il vraiment reconnaissant envers votre père pour ce qu’il fut et ce qu’il fit pour son rayonnement international ?

Je ne suis pas la personne adéquate pour résoudre. Par contre je tire chapeau à l’Association Art d’Afrique de Lokossa et aux autorités départementales en charge de culture, du tourisme et des sports et à la préfecture de Lokossa qui pour une première fois, se sont rapprochées pour un recueillement devant la tombe de l’illustre maestro Gnonnas Pedro, cérémonie qui a donné suite à une conférence de presse. Pour le reste, le temps le dira

Pensez-vous à des projets pour la pérennisation de son œuvre ?

Oui, nous pensons par-dessus tout au lancement après 15 ans de la Fondation Gnonnas Pedro qui désormais couvrira tout avec le soutien de possible partenaires, amis et internationaux.

Si l’État demande des propositions d’hommage, que lui suggéreriez-vous ?

Une décoration à titre posthume, que la rue où il a habité à St Jean vers l’Etoile rouge porte son nom, qu’un centre de loisir porte son nom au Bénin, que la Maison-musée à Lokossa soit prise en compte comme site touristique en règle au Bénin- le Bénin aura un manque à gagner.

Vous Kwamy, fils de Gnonnas vous êtes devenu chanteur. Comment votre carrière est-elle née ? Avez-vous été initié par votre père ?

Ce fut à l’âge de 9 ans grâce à la révolution que j’ai eu la chance de participer au programme : Jeunes pionniers. Suite à cela, la coopérative scolaire d’alors m’avait beaucoup donné aussi. Après, ce fut mon entrée au sein de la Panthère Noire pour un album (Édokponi et autres.) Après ce fut la création de Frères Gnonnas aussi avec l’album : Toffodji (Sur les traces du père) avec des titres comme Adoutxé, babi Allah, Atxégbé, Gazobi et autres)

Alors je suis monté avec mes tendances afro-jazz ‘’Kwamy Mensah & Afasa. Ce fut mon entrée en Espagne, ou je gère trois projets musicaux : Kwamy Mensah & AfroLatinReggae Gang – Kwamy-Mensah & Africuba gang (salsa) et Kwamy Mensah & Valencia jazz-gang. Et indépendamment je suis chanteur du Africa Jazz big band du grand directeur Ximo Tebar.

Combien d’album à votre actif ?

À titre personnel, j’ai trois albums déjà édités et distribués, même dans les boutiques de la Fnac. Actuellement en préparatif de trois singles. Mais aussi de mon best of.

Merci.

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