Le démarrage des travaux du projet de modernisation et de construction des marchés urbains et régionaux est imminent. C’est la nouvelle que José Didier Tonato, ministre du cadre de vie et du développement durable a annoncée, en présence des autorités décentralisées et déconcentrées concernées, aux usagers des marchés pour recueillir leurs avis.
La fin des problèmes d’encombrement, d’insalubrité et de bien d’autres dans les marchés au Bénin s’approche. La thérapie du gouvernement entre bientôt dans sa phase concrète. Le projet prévoit la modernisation et la construction de 35 marchés urbains et régionaux en trois phases. Les études et la passation de marchés de la phase 1 sont bouclées. 10 marchés dont 7 urbains et 3 régionaux (Azovè, Houègbo, Glazoué) vont donc démarrer leurs travaux à la fin du premier trimestre, a annoncé José Didier Tonato. « Nous lançons en même temps l’appel pour la phase 2 pour 10 autres marchés dont 8 urbains. Sur 2019 et 2020 nous allons réaliser 20 marchés sur les 35 que nous avons prévus, puis nous lancerons la troisième phase ». Mais avant les travaux proprement dit, un préalable s’impose : le relogement des commerçants. C’est la préoccupation essentielle de la réunion d’informations et d’échanges. A l’occasion, les sites de relogement retenu pour chaque marché ont été indiqués. « Nous sommes là pour rendre compte et dire que nous rentrons dans la phase concrète, qu’il y a des dispositions pratiques à prendre notamment l’aménagement des sites de relogement et le déplacement pour libérer la place pour les travaux. Nous avons été obligés de phaser les travaux parce qu’à Cotonou il n’est pas facile de trouver des sites de relogement pour déplacer 20 marchés. Nous recueillons l’avis des usagers. Nous avons fait venir les maires et les préfets concernés », justifier le ministre Tonato.
L’objectif visé par le gouvernement à travers ledit projet est d’offrir plus de commodités aux usagers des marchés. Il comporte trois volets : la rénovation des marchés urbains, la construction des marchés régionaux et la construction d’une mole pour abriter le commerce mole (cosmétique, bijou, textile) et la construction d’un marché de gros appelé plateforme de l’agroalimentaire, a énuméré le ministre Tonato. Selon les caractéristiques indiquées par ce dernier, les nouveaux marchés seront sur deux niveaux : « Des marchés où des garderies, des infirmeries, des salles polyvalentes pour les réunions, la restauration, l’administration, la sécurité sont prévues et également la gestion des déchets. Autant de commodités qui nous permettent d’absorber le trop-plein ». La concrétisation du projet permettra aussi « à ceux qui sont dans les rues de rentrer dans les marchés parce qu’après il n’y aura plus de marchands dans les rues », a-t-il averti avant d’appeler les partenaires vendeuses à la compréhension, la patience.
Ont répondu présentes à la réunion du vendredi dernier, des femmes venues des marchés de Djougou, de Parakou, de Glazoué, de Cotonou voire plus. Les maquettes des futures marchés projetées à l’écran ont déclenché leur admiration et exclamations. « C’est la première fois que nous bénéficions d’un projet important du genre. Nous décernons un carton vert au gouvernement de la Rupture », a déclaré l’une des responsables des femmes. Elles ont par ailleurs exprimé leur inquiétude quant à la distance jugée trop qui les sépare de certains sites de relogement. Dans tous les cas, elles sont conscientes des mauvaises conditions de vie dans les marchés et souhaitent vivement que le projet de modernisation et de construction des marchés urbains et régionaux aboutisse.