Comme annoncé dans notre précédente parution, nous vous offrons ce jour le second volet du signe ‘’Gbétoumila’’. Le fagléta qui met en scène le Guépard, le Coq et sa femme plonge dans la perfidie féminine. Le récit vient du Bokonon Kindohoundé.
Recueillis et traduit par Barnabé Yélian KINTOHOU (Coll.)
En ce temps-là, le Guépard nourrissait l’envie de dévorer le Coq, comme il en a l’habitude avec la Poule. Mais toutes ses tentatives échouaient car le Coq, pour l’effrayer, agitait sa crête. Après maintes réflexions, le Guépard eu l’idée de nouer une relation avec la femme du Coq, mère Poule, qui accepta. « Je veux bien t’épouser mais il faut que je tue ton mari d’abord pour la paix de nous deux. Mais sa crête m’effraie. », avoua-t-il à la Poule. Cette dernière lui indiqua alors ce qu’il faut faire pour atteindre son mari. En effet, son mariage avec le Guépard l’épargnera du pire, sa viande ne sera point mangée, a-t-elle pensé. « Tiens-toi tranquille. La crête n’est qu’un simulacre de force. Il n’a aucune force de tenir devant ta férocité. Jette-lui seulement quelques grains de maïs et tu l’auras. Mais surtout, ne tremblote pas à l’agitation de la crête qui est trompeuse. », insista Mère Poule au Guépard. Le prédateur suit les instructions et réussit sa mission. Mais la Poule aussi ne survivra pas car dévorée aussi par le Guépard.
Le mariage auquel elle croyait en livrant son mari n’eut donc jamais lieu. En lieu et place de la noce, c’est plutôt sa mort et celle de son mari. C’est donc à cause de la Poule que le Guépard ronge le Coq jusqu’à ce jour.
Leçon : Ce Fagléta recommande la prudence dans les relations. Il est à l’origine de la pensée populaire qui interdit de faire confiance à une femme. Par ailleurs, sachez consommer des aliments sûrs, car pour vous nuire, on passe souvent par ce que vous aimez manger ou ceux que vous affectionnez.
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comment on appelle gbe tu Mila en français ?