Le ministre de la Communication, de la poste, porte-parole du gouvernement Alain Orounla a rencontré ce lundi 7 octobre les hommes des médias. Objectif : mettre fin aux intoxications distillées dans l’opinion publique par rapport au dialogue politique national qui s’ouvre le 10 octobre prochain.
Par Raymond FALADE (Stag.)
Le président Patrice Talon a invité les partis politiques ayant une existence légale à un dialogue politique national qui se tiendra du 10 au 12 octobre prochain. Depuis cette annonce, les commentaires vont bon train dans l’opinion publique laissant derrière des intoxications. Entre autres sujets polémiques, la non invitation de certains partis politiques de l’opposition qui ne se sont pas conformés aux exigences des lois en vigueur et le non élargissement de la rencontre à d’autres composantes du pays (société civile).
Lors de son point de presse, le porte-parole du gouvernement Alain Orounla, a donc d’entrée opéré une démarcation entre ce qu’est le dialogue national et le dialogue politique. Selon lui, le dialogue national fait référence à la conférence nationale comme celle de 1990. Laquelle conférence avait réuni toutes les composantes de la Nation pour trouver une solution aux difficultés auxquelles le pays était confronté sur tous les plans avec la crise économique, les institutions qui ne fonctionnaient plus et bien d’autres problèmes. Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans ce contexte, a rappelé le ministre.
La rencontre du 10 au 12 octobre prochain est un dialogue politique. « Le cadre et le contenu sont radicalement distincts. Il ne s’agit pas d’une conférence nationale. Il ne s’agit pas d’une assise nationale », a nuancé Orounla. Elle réunira donc les formations politiques régulièrement enregistrés au ministère de l’Intérieur et des acteurs politiques. « C’est pour discuter des questions politiques », a insisté Alain Orounla. « La politique et les réajustements politiques, c’est l’affaire des acteurs politiques », a-t-il poursuivi. Du coup, ça ne concerne pas la société civile encore moins le clergé comme dans le cas d’un dialogue national. Pas donc de confusion. « L’invitation du Chef de l’Etat est une adresse aux acteurs politiques ». Selon les explications du porte-parole du gouvernement, il s’agira au cours de cette assise, de consulter les formations politiques et les acteurs politiques, dans le but de corriger les lois qui ont causé de problèmes à certains partis politiques pour se conformer. Ceci fait suite aux doléances de plusieurs personnes internes comme externes a-t-il indiqué.
Probable absence des Fcbe
Il circule sur les réseaux sociaux, des informations selon lesquelles les Forces cauris pour un Bénin émergent exigeraient certaines conditions sans lesquelles elles ne participeraient à la rencontre. Le ministre Alain Orounla a indiqué que jusqu’au moment de sa sortie médiatique, le gouvernement n’a reçu aucune note des dirigeants de ce parti déclinant l’invitation. « Le gouvernement n’a reçu aucune correspondance des Fcbe pour décliner l’invitation du Chef de l’Etat », a-t-il déclaré. Pour mémoire, une lettre signée du secrétaire exécutif national dudit parti, Paul Hounkpè avait abondé sur les réseaux sociaux, vendredi dernier. Se faisant porte-voix des autres Opposants, il a posé des « fondamentaux » et exigé une rencontre préalable pour les aborder. Il avait écrit : « la plate-forme revendicative de l’opposition en générale et celle du parti Fcbe en particulier est remplie de nombreuses questions qui méritent d’être levées avant tout dialogue politique. Il s’agit notamment : de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractères politiques ; de l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni Yayi ; du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non ; du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales ; de la restitution aux parents des victimes des corps qui seraient encore sous-sellé judiciaire ; de la reprise des élections législatives ».
Montage ou sabotage ? En attendant de le savoir, le porte-parole du gouvernement objecte que les questions liées aux exilés politiques et aux prisonniers politiques ne devraient pas empêcher certaines formations politiques de prendre part à ce dialogue politique national. Car, « il n’y a pas d’exilés politiques ni de prisonniers politiques au Bénin ». C’est pourquoi, l’invitation a été adressée aux partis politiques reconnus par les lois de la république. « Ce sera un dialogue honnête » qui pourrait s’élargir à d’autres formations politiques qui se conformeraient, a conclu Alain Orounla.
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Merci pour les clarifications de monsieur le ministre. Laissons les débats non constructifs et faisons avancer notre nation commune.