Malgré les difficultés financières, la Coupe nationale du mot a finalement abouti grâce à la détermination de son organisateur, Sêminvo l’Enfant Noir, slameur. Les résultats ont été publiés le 27 décembre 2019. Non de primer seulement les sept premiers gagnants, il promet que la flamme sera maintenue pour continuer à révéler les talents béninois.
Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
Tout a commencé en février 2019 par un appel à textes. 68 jeunes se sont manifestés “de partout du Bénin”. Faute du financement nécessaire, la compétition n’a pu avoir “lieu en live devant un public” afin que chaque candidat défende son texte de vive voix devant un jury. En compensation, il fut opté uniquement l’étude des textes par “cinq membres de jury afin de définir le texte. Ce fut une mission très difficile mais ils ont réussi à dégager sept poètes”, se réjouit l’organisateur, Sêminvo l’Enfant Noir.
Au bout du compte, le jury composé de poètes et écrivains (président Jasmin Guézo et Naelle Naelle Nanda, Martial Kogon, Edison Adjovi et Merrhem Houétognon, membres) a déclaré, dans l’ordre de mérite, les septs jeunes gagnants suivants : Gounou Sessi Yoni, Maboudou Abdou Rahim, Dossa Mahoussi Jacques, Dansou Douriyath Sèchéton Témitokpè, Dansou Mahudjro Evariste, Renauld Gbètowenonmon et Gogbett-Akpata Osnyl Géraud Mahougnon.
Pas de critères figés pour l’approche des textes. “Il fallait chercher dans chaque texte où se trouve la poésie dans le message, est-ce qu’il est pertinent, vivant…” a-t-il souligné.
Gounou Sessi Yoni sort donc grand gagnant de l’édition 2019 de la Coupe nationale du Mot avec son texte intitulé ”Je suis”. Comme récompense, il va représentera le Bénin en 2020 en France “pour challenger d’autres compétiteurs et participer à un festival international de slam” Quant aux six autres gagnants, ils seront également sur d’autres festivals au Gabon, en Côte-d’Ivoire, au Niger et au Togo . “En gros le festival ouvre la porte à tous les sept premiers slameurs afin de leur permettre d’aller sous d’autres cieux. Il y a des livres qu’on va leur offrir, que nous offrent gratuitement des écrivains béninois partenaires de l’événement comme Habib Dakpogan, Carmen Toudonou, Constantin Amoussou, Florent Couao-Zotti et même Daté Bernabé-Akayi”, a ajouté Sêminvo l’Enfant Noir.
Les vingt premiers ne seront pas du reste. L’organisateur annonce que des ateliers d’écriture seront organisés en leur intention. Après, ”ils vont donner un spectacle à Cotonou pour montrer le travail qu’ils ont abattu pour en arriver là”.
Satisfait de permettre ainsi à d’autres jeunes de passer par la compétition pour découvrir le slam, Sêminvo l’Enfant Noir promet que l’aventure va se poursuivre. “L’idée c’est de travailler avec les slameurs qui ont gagné ou qui ont participé afin de leur donner la main, de les améliorer, de leur donner mot”, réaffirme-t-il.
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