Longuement boudé, le certificat de conformité devient la pièce précieuse aux yeux des militants du parti “Restaurer l’Espoir”. Déposé le 29 janvier 2020 au ministère de l’intérieur, les démarches de Candide Azannaï pour obtenir le récépissé de conformité de son parti sont en passe de se confirmer.
Par Armand D.
Tout çà pour çà ? C’est la question qui brûle au bout de toutes les lèvres depuis l’annonce des démarches entreprises par le président du parti “Restaurer l’Espoir” pour l’obtention du certificat de création de son parti. Pour rappel, tout avait commencé le 25 mars 2019 lorsque le parti Restaurer l’Espoir avait perdu son existence après avoir déposé un dossier suggérant qu’à l’occasion d’un Conseil national, le parti a procédé à un réaménagement de ses organes dirigeants. Il leur fallait en effet des actes montrant qu’un congrès de fondation ou de refondation a bien été tenu. Après avoir passé tout leur temps à bouder les dispositions en vigueur, Candide Azannaï et ses amis ont fini par se conformer à la démarche prescrite en déposant un nouveau dossier le mercredi 29 janvier dernier comportant notamment une déclaration de création du parti à l’issue d’une assemblée constitutive, et un procès-verbal de création.
Ce qui a permis au comité d’étude des dossiers d’émettre un avis favorable. Le parti de Candide Azannaï a reçu son récépissé provisoire. Selon des informations de sources concordantes, les bénéficiaires se sont déjà rendus au Journal Officiel pour le faire publier. Ce qui permettra au parti de Candide Azannaï d’entrer en possession de son récépissé définitif sur présentation de la publication faite au Journal Officiel.
Le parti “Restaurer l’Espoir” vient ainsi de se mettre au pas après les Forces cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). En adoptant une telle démarche républicaine, Candide Azannaï et ses amis viennent de confirmer à la face du monde que les conditions contenues dans la charte des partis n’étaient pas insurmontables et qu’il fallait juste faire preuve de bonne volonté.
Pourquoi si tant de bruits…
Si aujourd’hui l’on note le comportement républicaine des partis FCBE de l’ex-président Boni Yayi et RE de Candide Azannaï, il est loisible de se demander la raison pour laquelle ces acteurs politiques ont passé leur temps à protester, à créer les conditions de la violence lors des législatives au lieu d’accomplir les mêmes formalités qu’ils font actuellement. Et ils ont maladroitement manipulé les populations pour provoquer les événements douloureux liés aux législatives qui, heureusement, ont fait l’objet d’amnistie après le Dialogue politique. C’est tout de même heureux de savoir que la page des querelles politiciennes se tourne irréversiblement et rassure les uns et les autres des prochaines joutes électorales âprement disputées.
La barrière des 10%…
La règle est désormais inévitable. Il n’y a pas d’alliances politiques possibles pour aller à la conquête des électeurs et que les partis, surtout ceux ayant refusé la logique des grands regroupements visant à rationaliser le paysage politique et à civiliser le débat politique dans notre pays. Du coup, aucune formation politique ne peut prétendre prendre part au partage des sièges de conseillers si elle ne fait pas preuve de leur assise nationale en présentant des candidats dans tous les 546 arrondissements et en récoltant au moins 10% des suffrages exprimés.