Bientôt un nouvel organe de lutte contre la corruption au Bénin. Son nom, Haut-commissariat à la prévention de la corruption. Cet organe viendra remplacer l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (Anlc).
Par Raymond FALADE
Le projet de décret transmettant à l’Assemblée nationale, pour étude et adoption du projet de loi portant modification de la loi n° 2011-20 du 12 octobre 2011 portant lutte contre la corruption et autres infractions connexes en République du Bénin a été adopté le mercredi 1er avril.
Avec la nouvelle gouvernance portée par les structures telles que la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif) et la Brigade économique et financière (Bef), il apparaît nécessaire de redéfinir le rôle de l’Anlc. Et ce, d’autant que les résultats de l’institution depuis son installation le 15 mai 2013, restent mitigés, selon le gouvernement qui évoque les moyens importants alloués par l’Etat pour son fonctionnement. L’Autorité de lutte contre la corruption (Anlc) sera donc transformée en un Haut-commissariat à la prévention de la corruption, a décidé le gouvernement. Cette institution se concentrera sur des missions de prévention et de dénonciation, dans un format qui en privilégie l’efficacité. Ce changement de dénomination découle aussi de l’option de confier désormais cette mission à une personnalité de grande réputation morale et professionnelle. Aussi, le présent projet de loi organise-t-il plus clairement le partage des rôles entre la Centif et la Bef, qui sont chargées de détecter les faits de corruption et d’interpeller les auteurs, et la Criet qui en assure le jugement. C’est donc dans le cadre de la mise en œuvre de ce Haut-commissariat à la prévention de la corruption qu’il a été instauré à l’Anlc une transition après la fin du mandat de Jean-Baptiste Elias. La performance de la nouvelle institution traduit le souci affiché du gouvernement de lui donner un visage qui inspire respect et confiance à travers le choix d’une personnalité de grande réputation morale et professionnelle parmi les magistrats, les juristes, les administrateurs civils, les administrateurs des impôts, les inspecteurs des finances ou les experts comptables.