Home Actualité Maintien de la fermeture des lieux de culte : La justification de Wilfried Léandre Houngbédji

Maintien de la fermeture des lieux de culte : La justification de Wilfried Léandre Houngbédji

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Le gouvernement a décidé de maintenir la fermeture des lieux de culte dans la lutte contre la propagation du Covid-19. Lors d’une émission sur la télévision nationale Ortb, le Directeur de la communication à la Présidence de la république, Wilfried Léandre Houngbédji a justifié cette option du gouvernement. Selon ses dires, on ne peut pas comparer l’école aux lieux de culte, aux bars et buvettes. Car, « aller dans un bar, ça agrémente la vie d’une certaine façon, mais est-ce que c’est indispensable ? » s’est interrogé l’ancien journaliste. Par contre, « aller à l’école c’est indispensable pour bâtir l’humain, passer son examen, valider son année ».  Il a poursuivi que « aller à l’église, à la mosquée ou au couvent, c’est un choix individuel qui relève plus même de la vie privée que publique ». Dieu lui-même, croit le Dircom, est en mesure de comprendre l’attitude du fidèle qui manque l’église par respect pour les prescriptions de son gouvernement. « Si Dieu est magnanime, il comprend très bien que celui qui ne vient pas à la mosquée, n’est pas à l’église, celui qui ne va pas au couvent parce qu’il respecte les mesures prescrites par son gouvernement, celui-là est un bon citoyen ; celui-là est un fils de Dieu comme on le dit ; et Dieu lui pardonnerait de ne pas se présenter alors même que les conditions ne sont pas réunies », a-t-il défendu.

Toujours dans ses explications, Wilfried Léandre Houngbédji a évoqué le risque que créerait l’ouverture des églises et autres lieux de culte. Il a estimé que la mesure d’interdiction des rassemblements de 50 personnes serait très difficile à mettre en œuvre dans le milieu religieux. « Si on ouvre les églises, les mosquées actuellement, et que le prêtre qui dit la messe, l’imam qui dirige la prière se met à la porte et dit : « pas plus de 50 personnes dedans » ; mais vous avez 200, 500 qui arrivent, qui se bousculent et qui rentrent, pensez-vous que la police irait jusqu’à l’intérieur pour sortir les gens ? Cela ne donnerait pas une bonne image de nous, c’est pour ça on ne prend aucun risque », a-t-il déclaré. « Dans le milieu religieux, que vous soyez à l’église ou à la mosquée, les risques de promiscuité sont encore plus prononcés qu’à l’école. Vous vous retrouvez à 500, à 1000 et plus…Ils vont s’y retrouver, s’agglutiner, les frottements… Et puis vous créez là un foyer involontaire et qui peut, peut-être causer de nouveaux cas », a expliqué Wilfried Léandre Houngbédji.

Par Raymond FALADE

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