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Criet : Des précisions sur la condamnation de Sévérin Adjovi et Léhady Soglo

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Les anciens maires de Cotonou, Léhady Vignagnon Soglo et de Ouidah, Sévérin Adjovi ont été condamnés, mardi 30 juin, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).

Par R. F.

Statuant en matière correctionnelle et par défaut, la Criet a condamné le premier est condamné à10 ans d’emprisonnement ferme dans une affaire dite de malversations financières à la mairie de Cotonou impliquant lui et une vingtaine d’autres prévenus, notamment des cadres de l’administration municipale. L’ancien maire de Cotonou et fils de l’ancien président du Bénin Nicéphore Soglo est ainsi reconnu coupable des faits d’abus de fonction pendant qu’il était chef de l’hôtel de ville de la municipalité. De plus, il doit cinq millions FCfa comme amende et le payement de la somme de 267,005 millions F Cfa comme dommages-intérêts à l’Etat béninois. Les coprévenus de Léhady Soglo ont été purement et simplement relaxés.

Quant à Sévérin Adjovi, il a été condamné à sept ans de prison par la Cour pour des faits de fraudes fiscales, de blanchiment de capitaux et d’escroquerie dans une affaire l’opposant aux sociétés Etisalat et Télécel Bénin ainsi que l’Etat béninois à travers la Direction générale des Impôts (Dgi). Au civil, la Cour a condamné Sévérin Adjovi à payer auxdites sociétés, toutes deux parties civiles, à titre de dommages-intérêts respectivement la somme de 500 millions FCfa et 200 millions F Cfa. Il va également payer à l’Etat béninois, lui aussi partie civile, la somme de 675 912 566 Fcfa pour toutes causes de préjudices confondus.

S’agissant de l’escroquerie, l’ancien maire de Ouidah aurait vendu à Télécel, un immeuble avec Titre foncier. Un immeuble qui s’est retrouvé après dans l’emprise des travaux de l’échangeur de Godomey. Alors que Télécel a tout payé et a son Titre foncier déjà, Sévérin Adjovi s’est arrangé pour encaisser les indemnités d’expropriation. La société a réclamé pendant des années en vain le remboursement et a dû porter plainte.

Sur le volet impôt, Sévérin Adjovi doit des impôts suite à un redressement fiscal effectué en 2007. Lequel redressement fiscal dont il a fait une procédure de contestation au tribunal et qui a duré jusqu’en 2013. Mais il a perdu tous les procès qu’il a engagés. Entre-temps, il aurait écrit aux services des impôts pour signaler qu’il a cessé ses activités. Or la loi prévoit des formalités avant la cessation (paiement des arriérés d’impôts, bilan de clôture, etc.) Pendant ce temps, il continuait d’encaisser des dividendes chez Télécel.

Des mandats d’arrêt internationaux sont délivrés contre eux.

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