La ville de Bohicon accueille depuis ce jeudi 16 juillet 2020 un atelier initié par l’Association nationale des communes du Bénin (Ancb) à l’endroit des nouveaux maires. Les assises portent sur l’intégration du Genre, de la Participation citoyenne et du Numérique dans le développement local.
Armand D.
Financé par l’Agence Française de Développement (Afd) à travers le projet de promotion de la CIVIC TECH pour une démocratie locale participative (CiTé.bj) et mis en œuvre par l’Ancb en partenariat avec le Centre International de Développement et de Recherche (Cidr), l’atelier de sensibilisation portant sur l’intégration du Genre, de la Participation citoyenne et du Numérique dans le développement local vise à renforcer les capacités des nouveaux maires des communes bénéficiaires du projet CiTé.bj et du programme de partenariat entre l’Ancb et l’Association des Villes et Communes Flamandes (Vvsg). Il s’agit de rappeler aux participants les notions fondamentales du Genre et de la Participation citoyenne et de les outiller pour leur prise en compte dans les politiques et stratégies communales.
Dans son mot de bienvenue, le maire de Bohicon Rufino D’Almeida a remercié l’Ancb pour avoir pensé à la formation des nouveaux maires sur des thématiques aussi importantes que le Genre, la Participation citoyenne et le numérique car, « aucune école au monde ne forme pour devenir maire » a-t-il ajouté. De son côté, la présidente du Réseau des Femmes Élues Conseillères au Bénin (Refec) Lucie Sessinou, a d’abord déploré le faible taux de représentativité des femmes au poste de maire avant d’exprimer sa gratitude à l’Ancb et à son président le maire Luc Sètondji Atrokpo pour les efforts déployés depuis quelques années pour appuyer le Refec et pour faire intégrer les notions du Genre aux documents de planification au niveau local.
Pour le représentant du président Luc Atrokpo, le Trésorier Général de l’Ancb Dr Innocent Akobi a rappelé le contexte particulier dans lequel se tient l’atelier, lié d’une part à la pandémie du Covid-19 qui a-t-il regretté, contribue à accentuer les inégalités sociales et d’autre part aux élections communales passées. « S’il est vrai qu’à l’issue des élections communales du 17 mai 2020, notre pays a fait un progrès en termes de représentativité des femmes, il n’en demeure pas moins que cette avancée reste mitigée. En effet le Bénin compte désormais 4 femmes maires pour les 77 communes » a-t-il fait remarquer. Pour lui, il est nécessaire aujourd’hui, de s’interroger sur les paradigmes, les rapports de force visibles ou non qui interviennent dans l’implication des femmes et des jeunes dans les instances de prise de décision et celles relevant des communes en l’occurrence. Innocent Akobi pense qu’il est judicieux de s’interroger sur la place accordée à la participation citoyenne dans les outils de gouvernance au niveau local. « Nos administrés qui sont par ailleurs nos mandants, je dirai même nos clients, sont-ils suffisamment satisfaits de la qualité des services que nous leur offrons ? Sont-ils assez impliqués dans les processus de prise de décision ? » s’est-il interrogé avant d’inviter les participants à des échanges fructueux pour faire des propositions et recommandations pertinentes à l‘Ancb en vue d’une amélioration de ses actions en faveur des communes.