Un atelier de renforcement de capacités sur les techniques et méthodes de montage des offres de marchés publics s’est ouvert, ce mardi matin au siège de l’Anpme à l’intention de vingt-cinq entrepreneurs venus des départements de l’Atlantique et du Littoral. Organisée après les étapes de Djougou et d’Abomey, la formation qui s’achève, mercredi 7 octobre permettra aux bénéficiaires d’accéder facilement désormais aux marchés publics.
Par Sêmèvo B. AGBON
Qu’est-ce qu’un marché public ? Ses procédures et principes ; comment monter un dossier d’appel d’offre (Dao), comment gérer les recours ? Quelles sont les erreurs à éviter dans le cadre d’un marché public ? Grâce à l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises (Anpme) de nombreux entrepreneurs sont entretenus sur ces questions pour n’être plus des éternels perdants.
De constat global, peu sont-elles, en effet, les Pme béninoises qui gagnent des marchés chez l’Etat. Ce qui est dû au défaut de connaissances nécessaires, a relevé Anicet-Marie Koupaki, la Personne responsable des marchés publics (Prmp) au niveau de l’Anpme. « Les entreprises que nous avons invité sont toutes appelées à postuler aux marchés publics. Mais la plupart de nos promoteurs se disent que les marchés publics sont difficilement accessibles alors que les marchés publics leurs sont ouverts. A l’Anpme, nous sommes là pour les accompagner. Donc il est de notre devoir de leur montrer comment faire de beaux chiffres d’affaires dans les marchés publics. C’est pourquoi nous avons pensé à cet atelier. Il s’agit surtout de leur montrer comment monter les Dossier d’appel d’offres d’un marché public ». Mieux encore, poursuit-il, l’Anpme ne saurait rester indifférent face à l’autre triste réalité : « Nous avons remarqué que beaucoup de nos entreprises sont éliminées tout simplement parce que les Dao sont mal montés, cela veut dire qu’elles ne maitrisent pas les rouages de la chose. Or, puisque les offres sont ouverts aussi bien à nos entreprises qu’à celles de la sous-région, les entreprises étrangères dament facilement le pion aux nôtres ».
Outiller les entrepreneurs afin qu’ils accèdent et fassent des chiffres d’affaire dans les marchés publics. L’atelier de deux jours ne vise donc pas plus. En charge de la formation, un vétéran : Antoine Agbanzé, spécialiste en passation des marchés publics. Dès le premier jour, le développement du thème central « Comment réussir le montage des Dao ? » l’a amené à passer en revue, dans une démarche participative, le code des marchés publics. « Au terme de cette formation, les bénéficiaires seront en mesure de produire des offres plus efficaces, d’impacter les marchés publics, et de gagner pour le bénéfice de leurs entreprises ». Spécialiste de la question, il a eu également le temps de constater que « Les entreprises échouent souvent dans les soumissions parce qu’elles n’ont pas les connaissances nécessaires qui leur permettent de produire des offres rationnels ; elles ne savent pas lire les Dao et les dossiers de consultation pour respecter les minimas exigés pour gagner les marchés publics ». Lacune préjudiciable dont les barrières sont désormais levées grâce à l’atelier.
Alex Dagbéto et Arlette Ayizannon, deux participants ont témoigné de la pertinence de l’organisation de cet atelier. « C’est intéressant », ont-ils salué.