Le gouvernement continue sa séance de vulgarisation des décisions prises par le Bénin contre l’exploitation illégale des carrières de ressources minérales sur toute l’étendue du territoire national. Après le département de l’Atlantique il y a quelques jours, les collectivités territoriales des départements du Mono et du Couffo ont été entretenues le mardi 26 janvier par une délégation gouvernementale, composée du ministre de l’Eau et des mines Samou Seidou Adambi et celui de la Décentralisation et de la gouvernance locale Alassane Seidou sur les mêmes décisions.
Par Raymond FALADE
Ces rencontres se sont tenues respectivement à la salle de conférence de la préfecture de Lokossa et au Centre de promotion sociale d’Aplahoué. A chaque étape des différentes séances de travail, les deux ministres ont expliqué de long en large les constats faits qui ont amené le gouvernement du Bénin à prendre des mesures pour lutter contre l’exploitation illégale des carrières de ressources minérales. Selon leurs explications, dans la plupart des communes, des carrières d’exploitation de ressources minérales dont le sable, la latérite, le gravier roulé, les pierres et les substances précieuses sont ouvertes au mépris de la réglementation en vigueur. Malgré les déguerpissements et les fermetures périodiques des carrières illégales, il est toujours noté la prolifération de celles-ci et la recolonisation des sites antérieurement fermés. C’est pourquoi, le gouvernement a pris de nouvelles mesures aux fins d’endiguer durablement le phénomène sur toute l’étendue du territoire national.
Les mesures prises par le gouvernement ont été lues à l’assistance par le ministre de l’eau et des mines Samou Seidou Adambi. Il s’agit de la fermeture des carrières illégalement ouvertes et présentant des risques majeurs pour l’environnement et la sécurité. Après recensement des carrières illégalement ouvertes sur le territoire national, seuls les sites éligibles feront l’objet d’autorisation d’exploitation ; l’implication des maires et des élus locaux dans la lutte contre l’ouverture des carrières illégales. Les maires et les Chefs d’arrondissements sont rendus responsables de l’ouverture des carrières illégales sur leur territoire de compétence. Ils devront veiller à interdire l’ouverture de carrières anarchiques sur leur territoire ; la mise en place des brigades mobiles de contrôle. Elles seront placées sous la coordination des préfets des départements en lien avec la Direction générale des mines et les services marchands des mairies et chargées de vérifier la régularité des activités d’extraction.
En ce qui concerne la délivrance et la gestion des autorisations d’ouverture et d’exploitation artisanale des carrières de ressources minérales, les maires et les élus locaux ont pour rôle de délivrer le certificat ou l’attestation d’occupation du site. Celui-ci devra au préalable faire partie des sites validés et éligibles, de collecter des taxes conformément aux textes en vigueur et d’être un appui aux services de l’État.
Tout ceci permettra à terme selon la délégation gouvernementale, d’enrayer la dégradation de l’environnement causé par l’exploitation artisanale anarchique des produits de carrière d’une part et d’optimiser les retombées de l’exploitation des carrières au profit des exploitants eux-mêmes, du budget national et des budgets des communes d’autre part.