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Accès aux services publics : Des Béninois continuent de payer des pots-de-vin (Afrobaromètre)

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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« Une partie des Béninois continuent de payer des pots-de-vin pour obtenir des services publics ». C’est ce que révèlent les résultats de l’enquête sur « La perception de la corruption » dévoilés, mercredi 10 mars par le réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage, Afrobaromètre.

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON

Verser des pots-de-vin, faire un cadeau ou une faveur afin d’obtenir des services dans une école publique, hôpital public, acquérir les pièces d’identité ou éviter les difficultés avec la police. Ces expériences de corruption continuent toujours le lot de nombreux Béninois, selon les données recueillies par Afrobaromètre. « Malheureusement, ce sont ceux qui manquent plus de nécessités qui ont plus payé les pots-de-vin afin d’obtenir les soins médicaux dont ils avaient besoin ou pour éviter des problèmes avec la police », déplore le docteur Calixte Houèdey, commentant les résultats. Le sociologue, manager à l’Innovante recherche en économie et gouvernance (Ireg) partenaire national d’Afrobaromètre, conclut que « Ces données révèlent que le fléau n’est pas encore éradiqué dans la société, même si les expériences ont diminué par endroit ».

Des chiffres diffusés il ressort que quatre « Béninois sur 10 (39%) déclarent avoir payé des pots-de-vin afin d’éviter des difficultés avec la police. Cette proportion était de 55% en 2017 » ; « Moins des interviewés affirment avoir payé des pots-de-vin afin d’obtenir une pièce d’identité (15%), des soins médicaux dans une clinique publique ou un hôpital public (11%), ou un service dans une école publique (9%) » ; « Dans les cliniques/hôpitaux publics, l’expérience de la corruption était plus fréquente parmi les citoyens plus pauvres (13% de ceux vivant une pauvreté élevée), les plus âgés (19% de ceux de 56 ans et plus), et des universitaires (16%) » ; « L’expérience de la corruption afin d’éviter des difficultés avec la police étaient plus fréquente parmi les pauvres (43%-45% de ceux vivant une pauvreté modérée ou élevée), les jeunes (43% de ceux âgés de 18-35), les hommes (44%), et les habitants des milieux ruraux (43%) ».

La population rencontrée dans le cadre de cette enquête s’élève à 1.200 adultes avec lesquels l’équipe de recherche s’est entretenue entre le 22 novembre et le 7 décembre 2020. « Un échantillon de cette taille produit des résultats nationaux avec des marges d’erreur de +/-3 points de pourcentage à un niveau de confiance de 95% », précise Calixte Houèdey.

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