« Droits de l’Homme et processus électoraux ». Tel est le thème d’un atelier de formation organisé par la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh), présidé par Clément Capo-Chichi. Prévu pour durer trois jours, il a été ouvert, mardi 30 mars par le président de la Cour constitutionnelle. A l’issue des travaux, les commissaires et les 156 observateurs à déployer dans le cadre de la présidentielle du 11 avril seront outillés pour mener à bien leurs missions en vue de la consolidation de la paix. Joseph Djogbénou a salué l’initiative et a dit « noter avec satisfaction les angles sous lesquels » elle a été placée. Il a rassuré que de son côté, l’institution qu’il dirige jouera sa partition.
Extrait de son intervention
« Les processus électoraux sont aussi des champs dans lesquels les droits de la personne humaine peuvent être menacés. Et sur ces champs, l’on note également votre présence constante. Je voudrais donc saluer cette mobilisation, cet activisme positif aux côtés des citoyens, aux côtés de toute personne dans le cadre du processus électoral en cours chez nous. Je voudrais également noter avec satisfaction les angles sous lesquels vous placez cet atelier : Le premier, c’est toutes les questions relatives à la jouissance des droits spécifiques dans le cadre du processus électoral. J’ai noté parmi les thèmes « le droit de participer aux affaires publiques, la liberté d’opinion et d’expression, le droit à l’accès à l’information, les discours de haine qu’il faut nécessairement prévenir ». Je voudrais appeler votre attention sur les actes qui portent atteintes à la cohésion nationale, Et donc la prévention des discours de haine va dans ce sens-là. Et vous conviez dans le panier des outils auxquels vous aurez recours, le code pénal. Il est nécessaire de relever tous les propos portant atteintes aux religions, aux cultes, aux ethnies. Vous avez également noté la position de la Cour constitutionnelle en cette période électorale. Evidemment, les missions de la Cour constitutionnelle seront assurées comme par le passé. Mais compte-tenu des circonstances exceptionnelles liées à la pandémie au Covid 19, il a été nécessaire de prendre des dispositions qui seront analysées, évaluées. Je note déjà positivement que cette position de la Cour constitutionnelle permettrait aux associations de jouer pleinement leurs rôles, permettrait pourquoi pas à la Cour de prendre encore plus en compte les observations faites par les associations. Et vous me donnez l’occasion de saluer la présence des associations sur le terrain, les réseaux d’associations dans le cadre du déroulement de ce processus ».