L’hôtel Golden Tulip le diplomate de Cotonou a servi de cadre, jeudi 29 avril à une rencontre entre les cadres du ministère de l’Economie et des finances et les acteurs ainsi que les partenaires techniques du système portuaire. Au menu des échanges, les réformes entreprises pour plus de fluidité dans le commerce transfrontalier.
Par Laurent KOKOU
« Faciliter le commerce transfrontalier au Port de Cotonou : Que faut-il savoir ? » C’est le thème retenu pour cette rencontre d’échanges qui s’est voulue décontractée et interactive entre cadres de l’administration du ministère des finances et de l’économie d’une part et les acteurs à divers niveaux de la chaîne portuaire, d’autre part. On pouvait noter la présente de la douane et ses bras techniques, les opérateurs portuaires, les cadres du Ministère de l’Économie et des Finances, de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement et des exportations (Apiex). Concrètement, Il s’est agi pour le ministère des finances et de l’économie, d’exposer à ces acteurs présents et représentant diverses corporations, les réformes initiées et mises en œuvre en vue de l’amélioration du climat des affaires dans le secteur portuaire en général et du commerce extérieur en particulier. Dans son intervention liminaire, le directeur général de la douane Charles Inoussa Sacca Boco a rappelé les prouesses réalisées au titre du premier trimestre de cette année en matière de recettes douanières et qui font un taux de 99,24% par rapport aux prévisions. Aussi, une recette de 24 milliards par rapport à l’année dernière a été réalisée, malgré la pandémie de la Covid 19 et la fermeture des frontières nigérianes. Le patron de la douane béninoise, chiffres à l’appui, montré à quel point la douane béninoise s’est modernisée et engrange au fil des années, des résultats satisfaisants. Réduction des délais des opérations et de leurs coûts, sécurisation du Corridor, transparence et fiabilité des opérations, mise en œuvre du Programme de Vérification des Importations piloté par le partenaire technique Bénin Control, la dématérialisation des procédures de dédouanement via le Guichet Unique de Commerce Extérieur (Guce), la migration de toutes les Unités douanières vers le Sydonia World, la mise en place d’un Programme National des Opérateurs Économiques Agréés (Oea) sont autant de prouesses à l’actif du gouvernement du président Patrice Talon pour faciliter le commerce transfrontalier et faire de la douane béninoise l’une des plus compétitives de la sous-région à l’horizon 2021. Charles Inoussa Sacca Boco a rassuré les participants, de l’entière disponibilité de l’administration douanière à les accompagner pour plus de d’efficacité. Pour Anicet Houngbo, Directeur général de Webb Fontaine, la création et la mise en œuvre du Guichet Unique du Commerce Extérieur (Guce), en tant que plateforme informatique performante, a insufflé une nouvelle dynamique aux activités portuaires et surtout au volet commerce transfrontalier.
Il a par ailleurs précisé que la dématérialisation systématique des procédures de dédouanement, la modernisation de l’écosystème douanier ont fait du Bénin, un modèle à suivre dans la sous-région. Le conseiller technique au suivi des réformes du ministère des Finances Sina Ilyas, a pour sa part, souligné combien les courageuses réformes entreprises au niveau du Port Autonome de Cotonou, ont positivement révolutionné le commerce extérieur au Bénin, sous 4 aspects principaux à savoir, le délai, la réduction des coûts, la transparence et la sécurité. Il n’a pas manqué d’adresser ses remerciements aux partenaires techniques présents dont entre autres, le Dg Apiex, le Dg Bénin Contrôle, l’Ambassadrice des Pays Bas au Bénin, pour leur accompagnement constant. Deux principales communications ont meublé les échanges. Les participants ont unanimement salué les réformes tout autant qu’ils ont encouragé les décideurs à ne pas ralentir la dynamique. Les clarifications idoines apportées par les membres du présidium à leur différentes préoccupations, ont renforcé leurs convictions que le Bénin à l’horizon 2022, aura donné au commerce transfrontalier, ses lettres de noblesse