Le tout récent bulletin Odd d’Afrobarometer ne présente pas le Bénin comme un bon élève en matière d’atteinte des objectifs de développement durable notamment sur certains indicateurs que sont la pauvreté, la faim, et le chômage. C’est du moins ce qui ressort des résultats d’enquêtes auprès des citoyens et portant sur 12 des 17 objectifs.
Par Laurent KOKOU
Selon le bulletin Odd d’Afrobarometer, la tendance du Bénin est au rouge quant aux objectifs relatifs à la pauvreté, la faim, le manque de soins de santé, et le chômage. L’accès à l’eau potable pour tous ainsi que l’écart entre les sexes en matière de chômage ne se présentent pas non plus sous de bons auspices. Le bulletin dont l’objectif principal est de fournir des évaluations des citoyens sur les progrès en matière d’atteinte des Odd des nations unies, note toutefois des avancées mitigées en ce qui concerne l’éducation, les infrastructures, la confiance et la corruption dans les institutions de l’État. Des progrès qualitatifs ont été cependant notés sur le plan de l’amélioration de l’accès à l’électricité, la sensibilisation au changement climatique, la réduction des inégalités ethniques et la lutte contre la corruption. Ce bulletin se veut un document récapitulatif des expériences et des évaluations des citoyens de 12 pays de l’Afrique francophone par rapport aux performances de leur pays en matière de démocratie, de gouvernance et d’autres priorités exprimées dans 12 des 17 Odd.
Selon Richard Houessou, chef de projet d’Afrobarometer pour l’Afrique francophone, l’importance que revêtent les données d’Afrobarometer relatives aux Odd tire sa raison d’être de la fréquence de leur collecte; de leur indépendance; de leur qualité et de leur fiabilité. « Les Bulletins Odd d’Afrobarometer ne sont pas destinées à remplacer les nombreux indicateurs officiels permettant de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des Odd », a-t-il déclaré. A l’en croire ces données viennent en appoint aux statistiques nationales dans un but de confrontation voire, de complémentarité. « Elles offrent plutôt une perspective complémentaire – généralement absente des autres sources – qui peut être comparée et contrastée avec d’autres indicateurs et ainsi enrichir la discussion, aider à identifier les lacunes et soutenir les actions pour aller de l’avant dans chaque pays ». a renchéri Richard Houessou.