Home Actualité Concours “ArtProPme”, catégorie Littérature : Sêmèvo Bonaventure Agbon lauréat avec “Voix intérieure”

Concours “ArtProPme”, catégorie Littérature : Sêmèvo Bonaventure Agbon lauréat avec “Voix intérieure”

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
0 Commentaire

La deuxième édition du concours ArtProPme organisé par l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises (Anpme) est désormais du passé. Les lauréats des deux catégories en lice ont été dévoilés et primés, vendredi 12 novembre lors d’une soirée à Bénin royal hôtel de Cotonou. Il s’agit de Sêmèvo Bonaventure Agbon (Littérature) et Christiane Bamènou (Cinéma).

Par Raymond FALADE

Créer chez les écrivains et réalisateurs béninois le réflexe d’auréoler leurs œuvres des produits et services, les lieux, rythmes et patrimoines culturels qui servent de support aux micros, petites et moyennes entreprises afin de les faire connaître de par le monde et inciter au « consommons béninois ». Tel est l’objectif de l’Anpme. 35 candidatures dont 21 pour la catégorie Littérature ont été reçues. Des œuvres toutes originales sur le plan littéraire et cinématographique. Le jury, qui a avoué avoir fait un travail rigoureux, est composé de Paolo Akakpo (personnel de l’Anpme), Colince Yan (écrivain) et présidé par Claude Balogoun (conseiller culturel et écrivain) avec l’appui d’un huissier de justice assermenté. À l’arrivée, “Voix intérieure” de Sêmèvo Bonaventure Agbon a remporté dans la discipline Littérature et “Totchénou” de Christiane Bamènou dans la catégorie web vidéo. Chaque lauréat a reçu un trophée, un ordinateur portatif et un chèque de 500.000 Fcfa.

 

LIRE AUSSI:

Le Dg/Anpme Alexandre Houedjoklounon a salué les « artistes, écrivains et réalisateurs, spécialistes du son et de l’image pour avoir démarré cet exercice ». Il les a invités à se joindre à l’Anpme pour que la promotion des produits béninois soit un réflexe pour chacun d’eux. « J’ai l’espoir que ce ne sera plus à l’occasion d’un concours mais un réflexe définitif pour nos œuvres artistiques. Et après seulement, ce sera une messe annuelle à la Nobel où le seul parcours des œuvres nous permet de sélectionner celles qui sont Pro Pme », a-t-il exhorté.

“Voix intérieure” et To tché nou”

La nouvelle de 11 pages intitulée “Voix intérieure” est l’œuvre du journaliste spécialiste de culture et religion Sêmèvo Bonaventure Agbon, rédacteur en chef de quotidien Bénin Intelligent. « C’est un texte que j’ai lu et relu, qui a présenté tout ce qui est particulier au Bénin, qui a présenté l’aspect touristique du Bénin surtout Ouidah et a présenté une série de choses », a salué le président du jury Kokou Claude Balogoun. A un autre membre du jury de renchérir que « “Voix intérieure” pose un débat original. Le texte en général, pour résumer, m’a posé une question qui m’a paru fondamentale, audacieuse. Pourquoi, quand on va consulter nos Bokonon, pour faire des sacrifices, on est obligé de prendre des boissons étrangères. Ce n’est pas ce que dit l’auteur, c’est ce qu’il présente, c’est le débat qui ressort de “Voix intérieure” parce qu’il y a une voix intérieure qui parle au personnage principal et il va consulter. Alors, on lui prescrit de venir avec des biscuits, boissons et autres produits importés pour effectuer un sacrifice. Pourquoi ne pas venir par exemple avec du King of Soto ? J’ai trouvé ce débat-là audacieux. Je pense qu’il est important de poser cette question à nos Bokonon », a soutenu Colince Yan.
Ce sacre fait désormais de lui « un ambassadeur du ‘’consommons béninois’’ partout et à tout moment, a reconnu Sêmèvo Bonaventure Agbon. Mais, a-t-il insisté, cela doit être le lot de tous les Béninois. « Ce n’est pas une question d’individu ou de lauréat. Tous les Béninois doivent développer le réflexe de consommer essentiellement les produits qui sont élaborés chez eux. C’est une question de survie, c’est une question d’identité et donc une question de développement », a-t-il martelé. Il a fait savoir que beaucoup d’articles importés assaisonnés aux produits chimiques et dont on ignore même les compositions, ont déjà leurs équivalents au Bénin, et sont même de très bonne qualité. Ainsi, a-t-il illustré, le biscuit de baobab (néré, fonio…), l’ananas séché et autres peuvent remplacer valablement les biscuits exotiques. « C’est une manière de nous promouvoir, de sortir les jeunes de la pauvreté parce que nous nous plaignons souvent du chômage, de sous-emploi. Aujourd’hui où il y a des jeunes qui ressortent des lycées avec beaucoup de compétences, il est vraiment important qu’à côté de ces compétences, il y ait le marché de la consommation », a-t-il développé.
Dans la même veine, l’œuvre cinématographique “Totchenou” de Christiane Bamènou offre une belle visibilité auxdits produits béninois de l’agroalimentaire ou textiles. Elle a remercié l’Anpme pour cette initiative qui permet de faire la promotion des produits locaux. Et de promettre également d’être désormais une ambassadrice du Made in Benin. « Je vais veiller, que ce soit dans ma maison, que ce soit dans mon entourage, que nous ayons toujours des produits locaux », s’est-elle engagée.
L’Anpme a promis une troisième édition l’an prochain avec d’autres innovations.

Lire aussi

0 Commentaire

Polycape novembre 16, 2021 - 10:06 am

Tchin

Repondre

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!