La séance d’échange du Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji avec la presse s’est tenue, vendredi 21 janvier au siège du groupe ‘’Le Béninois Libéré’’ de Aboubacar Takou. À ce rendez-vous hebdomadaire auquel sept organes de la presse écrite ont été conviés, les discussions ont porté sur plusieurs sujets d’actualité dont la création, à la Présidence de la république, de la Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations (Cpd) des faits de corruption.
Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
Dans sa détermination à préserver les finances publiques, le gouvernement a imaginé un dispositif central de recueil de plaintes et/ou de dénonciations à l’encontre de tout agent public, quel que soit son niveau de responsabilité. La Cpd créée en conseil des ministres du 19 janvier renforcera la participation citoyenne au contrôle de la gestion des affaires publiques. Comment va-t-elle fonctionner ? « Il y aura une petite équipe, un coordonnateur mais à côté un comité de supervision de 5 membres », a renseigné le Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji.
Avec cette structure organisationnelle, aucune plainte ne sera étouffée par un agent public dénoncé. La cellule ne va s’occuper que des plaintes liées aux entreprises publiques, a-t-il précisé. À cet effet, si l’anonymat est garanti, le Sga a rassuré que tout est mis en place pour extirper les calomnies. « On n’obligera aucun dénonciateur, aucun lanceur d’alerte à décliner son identité, mais on ne va pas favoriser la délation. Si vous appelez d’un ministère, d’une société d’État pour dénoncer un ministre, un Dg vous dites « Je suis béninois, je ne veux pas décliner mon identité mais je vous mets la puce à l’oreille. Allez dans telle structure et vous allez voir tel ou tel fait » La cellule, ça lui va ! », a-t-il simulé. « Votre identité n’est pas déterminant dans la dénonciation ou dans la vérification qui devra être faite. On accordera du crédit à toutes les dénonciations qui seront faites mais le dispositif existe pour filtrer les dénonciations calomnieuses, non fondées dont on ne rendra pas compte. Toutes celles qui seront avérées, compte rendu sera fait à l’opinion », a-t-il précisé.
Le gouvernement, a-t-il poursuivi, est conscient de la place des dénonciations dans la lutte contre la corruption, l’une de ses actions phares. Pour preuve, il a rappelé que ce sont les dénonciations des usagers qui se faisaient arnaquer qui ont alerté le chef de l’État sur le scandale de l’AnaTT. « C’est-à-dire que le gouvernement et son chef sont à l’écoute de l’opinion », a-t-il conclu.
Saisine
La Cellule d’analyse et de traitement des plaintes et dénonciations a pour principales attributions d’analyser les plaintes et dénonciations ainsi que les éléments de preuve fournis par les plaignants ou dénonciateurs ; inciter les citoyens à surveiller la reddition des comptes par les personnes investies d’une parcelle de pouvoir ; mettre en place un mécanisme renforcé d’investigation sur les cas présumés de corruption ; proposer les modalités de poursuite pour chaque cas avéré ; renseigner sur les suites données aux plaintes et dénonciations avérées.
À propos du mécanisme de saisine, Wilfried Léandre Houngbédji a déclaré qu’il « il va y avoir très certainement une ligne verte » à la disposition des citoyens. De plus, « une plateforme en cours d’élaboration qui sera rendue publique pour que les citoyens sachent comment porter leurs dénonciations ». Ce qui, a-t-il conclu, montre que « la mesure est pensée depuis un certain temps ».
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Je viens très respectueusement auprès de votre responsabilité pour poser la question de savoir quels sont les canaux de plainte et de dénonciation ?