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Soutien à la production agricole : L’État renonce à la « redevance de promotion agricole »

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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En guise de soutien à la production agricole au titre de la campagne agricole 2022-2023, l’État renonce temporairement au prélèvement de la « contribution à la recherche agricole » et à la « redevance de promotion agricole » au titre de la campagne 2021-2022. Une annonce du gouvernement à l’issue du conseil des ministres du mercredi 20 avril.

Par Sènankpon DOSSOU

L’inflation des prix des matières premières ainsi que du fret maritime amène le gouvernement à prendre des mesures en faveur des producteurs. Le conseil des ministres a fait le constat que la situation induit une hausse brusque et vertigineuse des prix d’acquisition des intrants agricoles, notamment les engrais. Ils seraient livrés à 22.500 F le sac de 50 kg de Npk et 28.200 FCFA celui de l’urée.

 

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« Un tel niveau de prix reste élevé et compromettrait tout autant la compétitivité de notre agriculture que la disponibilité de produits agricoles en quantité suffisante », craint prévient le gouvernement. En ce sens que, si les intrants sont cédés aux prix actuels du marché, le producteur connaîtra une baisse du niveau de rentabilité financière, à prix de vente constant. Le revenu du producteur de maïs s’établirait à -7325 F à l’hectare contre 40.375 FCFA la saison dernière, ce qui fait une perte de 47.700F. Quant au producteur du riz, son revenu s’établirait à 9.225F à l’hectare contre 73.125 FCFA la saison écoulée soit une baisse de 63.900F.

« Une telle situation est de nature à provoquer un effondrement de la production agricole et menacerait gravement la sécurité alimentaire dans notre pays, si les dispositions adéquates ne sont pas prises. L’élan des producteurs à utiliser et/ou à respecter les doses d’engrais se trouverait ébranlé, ce qui affecterait immanquablement le niveau de production nationale et entraînerait une hausse des prix des produits agricoles sur nos marchés, de même qu’une insuffisance de la production pour nourrir la population », précise le relevé du conseil.

Subventions coton

La même situation, révèle le conseil, n’a pas laissé indifférents les acteurs du coton. Ils ont décidé de subventionner les prix des engrais y compris pour les vivriers au bénéfice des producteurs. L’Association interprofessionnelle du coton (Aic) s’est engagée pour 11,5 milliards francs sur ses réserves stratégiques. Les égreneurs débloqueront quant à eux une subvention13 milliards francs.

Ces efforts n’annulent pas la responsabilité de l’État notamment pour stabiliser les prix de cession aux producteurs à un niveau soutenable en vue de favoriser une campagne agricole performante, en ce qui concerne les produits vivriers. L’État renonce alors temporairement au prélèvement de la « contribution à la recherche agricole » et à la « redevance de promotion agricole » au titre de la campagne 2021-2022.

Le conseil a fixé les prix de cession des intrants aux producteurs au titre de la campagne 2022-2023. Il rappelle aussi l’interdiction de faire sortir ces intrants du pays et/ou de les revendre.

 

Prix de cession des intrants aux producteurs au titre de la campagne 2022-2023

 

-Engrais toutes catégories confondues : 280 Fcfa/kg soit 14.000 Fcfa le sac de 50 kg ;

-Insecticides coton : 3.500 Fcfa le flacon pour le traitement de demi hectare ;

-Herbicides totaux : 3.500 Fcfa /l ;

-Herbicides sélectifs : 7.011 Fcfa /l ;

-Herbicides sélectifs précoces : 7.011 Fcfa /l.

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