La proposition de loi portant traitement et pension des anciens députés inscrite à l’examen au cours de la première session ordinaire de l’année 2022 de l’Assemblée nationale qui s’est ouverte le jeudi 14 avril. Sur la question, le président Patrice Talon a son avis. «Je ne suis pas favorable à ça» a-t-il déclaré le mardi 26 avril, lors de la rencontre gouvernement-centrales syndicales.
Par Raymond FALADE
La proposition de loi portant traitement et pension des anciens députés fait couler beaucoup d’encre et de salive depuis son annonce. L’un des participants à la rencontre gouvernement-centrales syndicales du mardi 26 avril, a évoqué le sujet. En réponse, le président Patrice Talon a d’abord précisé qu’il s’agit d’une proposition de loi portée par les députés et non un projet de loi du gouvernement :
«Moi aussi j’ai entendu à l’ouverture de la session ordinaire du parlement…On parle de pension aux députés. C’est une proposition de loi, c’est pas un projet de loi. Le gouvernement n’a pas envoyé de projet de loi au parlement pour fixer une pension pour les députés»‚ a clarifié le locataire de la Marina.
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Toutefois, en tant que citoyen, le chef de l’État a également donné son avis sur la question. Patrice Talon a été clair. «Je ne suis pas favorable à ça»‚ a-t-il déclaré.
Pour lui, si les députés ont pris l’initiative d’une telle loi, le gouvernement aura à se prononcer. «S’ils ont les moyens de le faire, tant mieux. Mais s’il faut compter sur les moyens de nous tous, là nous aurons à nous prononcer»‚ a-t-il indiqué.
Le président de la République a fait savoir que devant le Parlement, «nous dirons qu’on a pas ces moyens-là. Il y a des choses qui sont plus urgentes dans le pays». Pour lui, «s’il faut une pension pour les députés, il faut une pension pour les maires, les ministres. Il faut une pension pour tous ceux qui ont occupé un poste politique». Ce qui n’est pas possible. Car‚ a-t-il justifié, «la fonction politique n’est pas un métier». Or, «la pension provient de notre métier, ce pourquoi nous travaillons».
Par contre, la fonction politique est une parenthèse dans la vie au quotidien. Une fois que l’individu finit sa mission, il retourne à ses activités, ce pourquoi il a été formé dont il à la vocation. «Techniquement c’est compliqué. Moralement, ce n’est pas éthique»‚ a pourfendu le chef de l’État. Cette proposition de loi, «soulève en moi quelques réserves»‚ a insisté le président Talon.
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Par ailleurs, le chef de l’État soutient que la question de la pension aux présidents d’institutions, ceux qui ont exercé de hautes fonctions comme président de la République, président de l’Assemblée nationale requiert une attention particulière.
Car, il s’agit des fonctions de représentation. «Un ancien président de la République ne peut être dans un dénuement et devenir un clochard dans les rues et ne pas avoir à manger. Même pour l’image du pays, c’est n’est pas bien. Il y a quelques fonctions pour lesquelles il faut une prise en charge parce que ces personnes continuent de représenter le pays même s’ils ne sont plus en fonction»‚ a-t-il plaidé.