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Zone économique spéciale de Golo-Djigbé (Gdiz) : Un grenier d’emplois pour la jeunesse

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Les professionnels des médias en savent davantage sur la Zone économique spéciale de Golo-Djigbé (Gdiz) dont la mise en place est en cours dans la commune d’Abomey-Calavi. Les responsables de la zone les ont conviés le vendredi 8 juillet, à une séance d’échanges suivi d’une visite guidée de l’ensemble du site. 400 hectares ont été développés en moins d’un an sur les 1 600 hectares, 40 000 mille mètres d’entrepôts sur 100 000 réalisés pour le stockage des matières premières, 350 000 emplois directs visés, et 32 investisseurs déjà présents…

Par Raymond FALADE

Deux structures sont à la manette de la mise en place de ce projet. Il s’agit de l’Agence de promotion des investissements et des exportations (Apiex) dirigée par Laurent Gangbès et de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie du Bénin (Sipi-Bénin) dirigée par Létondji Béhéton.
Au cours de la séance, c’est le directeur général de l’Apiex qui a planté le décor. Laurent Gangbès a fait la genèse de ce projet ambitieux du gouvernement et les objectifs poursuivis

En effet, le projet de construction de la Zone économique spéciale de Golo-Djigbé (Gdiz) est une initiative du président Patrice Talon, annoncée en 2017. L’idée est de rassembler dans un endroit, l’ensemble des industries cibles notamment les secteurs d’activités pour lesquelles le Bénin a un avantage comparatif, par rapport à d’autres pays. Et par la suite, réaliser les infrastructures nécessaires à l’installation de ces industries. À cet effet, de nombreuses zones économiques du monde ont été visitées pour étudier les facteurs des échecs d’une part et ceux qui ont contribué à la réussite de certaines d’autre part.

 

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Ainsi, « les secteurs prioritaires en matière d’industrie au Bénin ont été identifiés en tenant compte de ce qui est produit à savoir, le coton, le cajou, le Karité… tout ce qui est fruit et légume, de l’agro industriel. Les partenaires techniques ont été identifiés. Le contrat a été signé entre l’État béninois et son partenaire Joint-venture qui a déjà des expériences dans le domaine. L’État béninois dispose de 35% et l’entreprise 65% », a expliqué le directeur général de l’Apiex.
Pour faciliter la mise en œuvre de ce projet, l’État s’est engagé a apporté quatre infrastructures majeures. Il s’agit de l’énergie, de l’eau, de la fibre optique et les infrastructures routières déjà en cours sur le site et un autre projet de construction de route en 2×2 d’Akassato à Bohicon.
L’autre objectif du projet a ajouté Laurent Gangbès, est la création de plus de 350 000 emplois directs au sein de la zone et de faire venir sur le site, des industries dans le domaine du textile, du Cajou. C’est ce qui justifie a-t-il rappelé, le décret pris par le gouvernement et qui interdit à partir de 2024, l’exportation des noix de Cajou brut du Bénin. Selon le directeur général de l’Apiex, l’entièreté de la production sera transformée au Bénin et sur le site de Golo-Djigbé. « Nous attendons énormément d’emplois, non seulement des emplois ouvriers mais également des emplois qualifiés, des techniciens, des ingénieurs pour venir opérer au sein de la zone pour le compte des industries que nous sommes en train de faire venir dans la zone » a-t-il indiqué.

Présentation de la Gdiz

Le directeur général de la Société d’investissement et de promotion de l’industrie Bénin (Sipi-Bénin) Létondji Béhéton a présenté aux hommes des médias, le site qui abrite la Gdiz. « La zone s’étend sur 1 640 hectares. Sur ces 1 640 hectares, nous avons aujourd’hui aménagé déjà 400 hectares et il reste 1 240 hectares à aménager. Ce pack se situe dans un environnement où l’État a déclaré d’utilité publique. À cela s’ajoutent 10 000 autres hectares déclarés d’utilité publique pour nous permettre de ne pas être bloqués et restreints dans le développement de la zone », a-t-il décrit.

 

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L’autre objectif du projet souligne Létondji Béhéton est de passer d’une économie essentiellement basée sur le commerce à une économie basée sur la transformation des ressources agricoles et minières produites au Bénin. « La zone nous permettra non seulement de transformer nos matières premières en produit fini et de les vendre à l’exportation mais aussi de nous satisfaire en termes de consommation domestique. Nous importons énormément de produits que nous pouvons produire dans cette zone. Cela voudra dire que nous allons substituer ces importations en produisant ici au Bénin » a-t-il précisé. Ce qui permettra de donner de la valeur ajoutée aux produits agricoles et de produire assez pour remplacer les importations.

Devenir investisseur à la Gdiz

Créé en le 5 février 2021, les travaux sur la Gdiz ont effectivement démarré en avril 2021. Le projet a pour vocations principales de « promouvoir et attirer essentiellement les investissements de type agricole, commercial et de service, inciter l’investissement direct béninois et étranger, favoriser des productions et des ressources nationales, développer les industries de fabrication de produits de 1ère, 2e et 3e transformation, accroitre la productivité des produits ‘’made in Benin’’ et de favoriser la création d’emploi » a ajouté le directeur général de la Sipi-Bénin.
Pour atteindre ces objectifs, une politique incitative a été mise en place par le gouvernement. Ainsi, dans la zone, il existe deux régimes d’industries : le régime d’exportation et le régime de promotion des échanges intracommunautaires. « Les deux régimes jouissent des mêmes avantages à moitié près » a confié Létondji Béhéton.
Pour devenir investisseur dans la zone, le candidat doit être porteur d’un projet industriel. « À ce jour, l’entièreté des 400 hectares développés a été réservée. Nous avons 32 investisseurs qui ont signé avec nous pour développer différents types de projets industriels. Ces investisseurs sont dans la transformation agroalimentaire, dans la fabrication de matériaux de construction, dans le secteur des emballages, les industries automobiles, les industries pharmaceutiques, montage électronique etc. » a-t-il confié. A cela s’ajoutent « des investisseurs dans la transformation du coton qui sont au nombre de trois et qui vont installer dans la zone, trois usines intégrées de textile. Ces trois investisseurs vont faire un investissement de 500 millions de dollars. Ces unités vont employer chacune 5 000 personnes. Ces industries seront opérationnelles dans 18 mois. C’est-à-dire que dans 18 mois, 15 000 personnes vont travailler dans ces trois usines intégrées de textile. D’ici 2026, 11 usines intégrées seront installées dans la zone. En 2030, nous auront 32 usines intégrées de textile dans la zone ».

 

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D’ici 10 ans, le site génèrera 350 000 emplois directs et environ 1 million d’emplois directs et indirects ont annoncé les responsables de la zone.
En termes d’impact sur les exportations et le Pib, « nous attendons, une augmentation de 5 à 10 milliards de dollars US d’ici 10 ans, une augmentation du Pib de 5 à 10 milliards de dollars d’ici 2030 et une augmentation de la production manufacturée du Bénin de 500% » a annoncé Létondji Béhéton.

Visite guidée

Après la présentation de la Gdiz, les journalistes ont eu droit à une visite guidée de la zone industrielle de Golo-Djigbé. Aux commandes, les deux responsables de la zone. Au total, 400 hectares ont été développés en moins d’un an sur les 1 600 hectares. « Les 1200 hectares restants seront engagés bientôt. Sur le site, 100 000 mètres d’entrepôts sont en cours de réalisation dont 40 000 mille déjà prêts pour stocker les matières premières. Les entreprises installées dans la zone seront fournis en matières premières par le gouvernement » a indiqué le directeur général de la Sipi-Bénin.
Les journalistes ont visité l’ensemble de la zone, ce qui est prévu et tout le contenu du projet que le gouvernement met en place. Entre autres, la chambre où est exposée la maquette du projet, le pack Cajou ainsi que le pack textile.
Sur le site, des centaines de jeunes y travaillent déjà et d’autres en formation au métier de textile, à la confection de vêtements. « Dans à peu près deux mois, nous allons pouvoir vendre un million de pièces de vêtements fabriquées en République du Bénin » a promis le directeur général de la Sipi-Bénin.
L’installation des entreprises dans la zone va générer d’autres activités notamment dans la restauration, le logement, l’hôtellerie. Ces activités seront également une source de création des emplois, ont conclu Laurent Gangbès et Létondji Béhéton.

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MONLOUKPE Joël décembre 2, 2022 - 10:41

C’est très bénéfique pour nous les jeunes béninois dans les formations techniques

Exemple moi je suis en première année dans ÉLECTROTECHNIQUE
J’ai plus doute de mon sort

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