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Libération de 30 détenus : Effet Macron ?

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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30 activistes détenus ont recouvré la liberté. Nadine Okoumassoun‚ Houdou Ali et d’autres arrêtés dans le cadre de contestations électorales‚ ont été libérés hier‚ mercredi 27 juillet. Soit le jour même que le président Patrice Talon a reçu son homologue français Emmanuel Macron à la Marina. Simple coïncidence ou le fruit d’une “pression” ou intervention du chef de l’Élysée ?

Il est bien difficile de trancher certes. Mais de l’avis des activistes proches de l’opposition‚ il faut voir dans cette série de relâchement décidée par la Criet l’effet de la visite du président Macron.

 

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Lecture qu’il faut leur concéder puisque l’opposition a toujours présenté les siens en difficulté avec la justice comme des “prisonniers politiques”. Un statut qui fait objet de discorde entre elle et le chef de l’État.

En conférence de presse avec son invité français‚ Patrice Talon a d’ailleurs contesté l’existence d’otages politiques dans le pays.

« Au Bénin, il n’y a pas de détenus politiques. Personne n’est détenu au Bénin pour son opinion politique. Mais les gens sont détenus pour avoir commis des délits, des crimes dans le champ politique »‚ a-t-il objecté.

Aïvo et Madougou

Condamnés respectivement à 10 ans et 20 ans de prison‚ le sort de l’universitaire Joël Aïvo et de l’ancienne ministre Reckya Madougou préoccupe les Béninois. Les deux n’ont pas fait appel de leurs condamnations. D’où viendra le salut ?

 

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Patrice Talon a renvoyé sur la piste de la grâce. «Par contre, ceux qui sont en prison, il peut arriver qu’un acte, qu’un geste soit fait pour gracier des gens, pour amnistier. C’est possible. Parce que parfois certain délits font l’objet de grâce et d’amnistie.» Attention ! en le disant le président Patrice Talon ne fait pas une promesse. Il reste dans l’éventualité.

«Il se pourrait que dans les temps à venir, en mon temps ou après moi, que des actes de grâce où d’amnistie soient pris à l’encontre de ces gens-là.»

S’il est peu intéressant de s’attarder sur le rapport entre la libération de 30 activistes et la visite d’un chef d’État étranger‚ fut-il celui de l’ex pays colonisateur‚ il faut néanmoins observer que leur relâchement participe de la décrispation en prélude à une autre échéance électorale -les législatives de janvier 2023.

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON

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