La Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Csa-Bénin) organise le vendredi 26 août, une conférence publique de dénonciation sur la vie chère. L’initiative vise à « informer le public » et à « dénoncer » ce que les citoyens en particulier les travailleurs, depuis la dernière rencontre gouvernement-syndicat en avril dernier, explique Anselme Amoussou, secrétaire général de Confédération. À travers cette conférence‚ ajoute-t-il, la Csa-Bénin entend inviter le gouvernement à « prendre ses responsabilités et à respecter ses engagements » pris vis-à-vis des travailleurs. Car « les choses vont de plus en plus mal » et « le gouvernement doit absolument réagir ».
Propos recueillis par Raymond FALADE
Bénin Intelligent : La Csa-Bénin annonce une conférence publique de dénonciation pour le vendredi 26 août prochain. Pourquoi ?
Anselme Amoussou‚ Sg Csa-Bénin : Nous sommes dans notre rôle en tant que syndicaliste. En tant que syndicaliste, vous savez très bien que notre rôle n’est pas de faire à la place du gouvernement. Notre rôle c’est d’interpeller le gouvernement lorsque nous sentons que ça ne va pas. Notre rôle c’est d’informer l’opinion publique. Nous avons choisi la conférence publique qui est pour nous un moyen de mobilisation de la troupe. Un moyen de susciter l’engagement citoyen de la troupe. C’est ce que vous avons choisi de faire. La conférence publique est un très bon moyen de communication. Nous avons besoin de communiquer sur les situations de vie. Nous avons besoin sur des renoncement des autorités étatiques. Nous avons de communiquer sur des choix hasardeux des gouvernants sur la gestion de la vie chère. La Conférence publique comme cela aurait pu être une conférence de presse ou une assemblée générale. À cette conférence, nous invitons les travailleurs à venir écouter, nous invitons les citoyens à venir écouter le son de cloche des travailleurs et des Confédérations sur ce qui se passe effectivement et interpeller les différents acteurs pour que chaque puisse comprendre qu’il doit prendre ses responsabilité. Le gouvernement doit comprendre qu’il a une mission à accomplir.
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Il doit comprendre qu’il a pris des engagements qui ne sont pas respectés et nous citoyens nous ne devons jamais cesser de cirer notre ras-le-bol, que nous avons mal, que nous avons faim et que les choses vont de plus en plus mal que le gouvernement doit absolument réagir.
Pourquoi le choix d’une conférence publique pour dénoncer “la vie chère”
Nous avons appelé cela une Conférence publique sur la vie chère. C’est pour informer le public. C’est pour dénoncer un certain nombre de choses que nous sommes en train de vivre depuis le mois d’avril où nous avons eu cette rencontre avec le chef de l’État. Vous savez qu’il y a des engagements qui n’ont pas été respectés. Il y a des situations qui se sont aggravées. La Conférence publique est une tribune que nous nous donnons pour parler avec les travailleurs, parler avec l’opinion publique, informer les hommes de la presse sur la réalité de la vie chère parce qu’on en parle en tenant compte de qu’on vit individuellement. Mais il est important de regarder ce que les autres citoyens vivent, ce que d’autres camarades vivent. Parfois c’est de plus en plus ce sont des drames qui se jouent dans les maisons, dans la vie des citoyens et nous avons décidé après avoir attendu depuis le mois d’avril d’attirer l’attention de l’opinion publique et également du gouvernement sur la responsabilité qui celle du chef de l’État et de son gouvernement dans la situation que nous vivons aujourd’hui.
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Qui sont les invités de cette conférence publique et quelles sont vos attentes ?
Les invités sont les travailleurs en particulier les citoyens en général, les hommes de la presse. Nous avons surtout invité les travailleurs de la Csa-Bénin, les travailleurs de toute entité. Nous avons également invité les Secrétaires généraux des Confédérations syndicales pour venir porter le message. Le message qui doit être le d’interpellation de gouvernement parce que le premier qui doit veiller à l’effectivité des mesures qu’ils a annoncées, le premier qui doit veiller à ce que le dialogue social ne soit une coquille vide, le premier qui doit à ce que le dialogue serve à traiter la question de la vie chère, c’est d’abord et avant tout le gouvernement. Donc, nous appelons les citoyens de ce pays, les travailleurs de toutes catégories, du privé, du public, les retraités qui attendent qu’on ameliore leur pension, les retraités qui sont payés à moins de 20 000 francs aujourd’hui dans ce pays, les travailleurs qui sont toujours payés au Smig à 40 000f alors qu’on a annoncé un Smig pour 52 000f. Les citoyens et citoyennes qui vont au marché et qui achètent l’huile à 2 000f alors que le gouvernement a annoncé que c’est 1300f. Toutes ces personnes là ont besoin de venir à cette conférence publique pour donner de la voix et pour écouter la bonne information et prendre les bonnes décisions qui s’imposent.