Après sept ans d’existence, le Réseau ‘’Génération engagée pour une politique audacieuse et citoyenne’’ (Gépac), entame sa redynamisation. Les responsables ont dévoilé, samedi 27 août à Abomey-Calavi, leur positionnement face à l’actualité préélectorale.
Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
« Nous avons décidé de relancer maintenant nos activités. Cette fois-ci nous allons prendre une position claire : nous soutenons le gouvernement ». Deux séances de sensibilisation en une journée. Les membres du bureau directeur ont entretenu des dizaines de jeunes sur la genèse, le fonctionnement et les perspectives politiques de Gépac réseau. Le réseau sort de sa léthargie à un moment marqué par les législatives de janvier 2023. « Oui, pour être honnête, nous voulons participer aux élections législatives. Nous allons contribuer au succès desdites élections », a avoué Olivier Noukpokinnou, le président-fondateur.
Toutefois, « c’est une pure coïncidence » que la redynamisation du réseau intervienne en cette période. Gepac réseau s’engage désormais à occuper et animer le terrain politique. « Nous voulons contribuer au développement. Nous serons sur le terrain pour amener beaucoup de personnes à adhérer à notre vision », a précisé Olivier Noukpokinnou.
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À cet effet, Gépac réseau a fait l’option de l’affiliation et non de devenir un parti politique. « Nous allons nous affilier à un parti en tant que mouvement ». En la matière, pas de secret. Les membres ont choisi comme destination le parti Union progressiste, le renouveau (Upr). « Nous allons l’annoncer le 1er octobre. Nous allons adresser un courrier officiel au parti dans ce sens », a annoncé Olivier Noukpokinnou. Dès lors, Gépac réseau ouvre ses bras aux jeunes. Il les appelle à venir y faire leurs armes en matières de militantisme politique. « C’est le moment de nous rejoindre, c’est libre », a lancé le président. Une cinquantaine de postes, a-t-il dévoilé, est ouverte et attendent des occupants afin que le réseau se donne un ancrage national. À Gepac est surtout attendu l’adhésion massive des femmes. Actuellement, parmi une cinquantaine de membres, on dénombre environ cinq. Prochainement, le réseau annonce une tournée nationale de sensibilisation pour se faire connaître.
Éducation électorale
Gepac réseau est admiratif de la gouvernance Talon et se range donc du côté de la mouvance. « La vision du régime est en accord avec celle de Gepac », professe le président. Car « La manière dont les choses sont en train d’être gérées, il y a une adhésion populaire. Le gouvernement est dans la logique de rassemblement. « Ce qui nous rassure davantage, c’est l’audace de changer les choses, pour amener les citoyens à changer de mentalités, à ne pas compter sur la corruption ou les poches d’un politicien. C’est audacieux », de la part du président Patrice Talon, a-t-il magnifié.
Gépac réseau est né le 1er mai 2015 au détour d’un prétexte de célébration d’anniversaire auquel l’actuel président avait convié ses amis. La vision qu’il a présentée à l’occasion dans ce qui est devenu le « discours fondateur », a vite obtenu leur adhésion. À ses débuts, le réseau s’est très peu préoccupé du pouvoir politique. « Ce n’est pas le pouvoir politique qui nous intéressait mais le pouvoir économique et social », se rappelle-t-il. Il reconnaît toutefois qu’il leur faut aussi « chercher le pouvoir politique pour protéger notre vision ».
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En 7 ans d’existence, Gepac réseau a donc beaucoup plus travaillé à un « renouveau civique ». Lors des législatives de 2015 et de la présidentielle 2016, le réseau a réalisé des messages d’éducation électorale. Dans des audio bilingue (français et Fongbè) joués à titre illustratif lors de la séance, on l’entend appeler à « voter sans prendre de l’argent ». Le réseau avait soutenu le candidat malheureux d’alors, Lionel Zinsou. « Après l’élection, nous avons fait l’option d’être neutre et permettre à chacun des membres de faire son choix, d’avoir une position claire. Ce n’était pas un problème. »