Home Actualité Léa Kenou Koty, Sage-femme d’État : « Le déni de grossesse est une situation complexe et personne ne peut le prévoir »

Léa Kenou Koty, Sage-femme d’État : « Le déni de grossesse est une situation complexe et personne ne peut le prévoir »

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Léa Kenou Koty est Sage-femme d’État. Elle dévoile les conséquences du déni de grossesse sur la mère et l’enfant.

Propos recueillis par Gloria Mingnissè AGOSSOU (Stag.)

 

Bénin Intelligent : Qu’est-ce que le déni de grossesse ?

Léa Kenou Koty, Sage-femme d’État : Le terme ‘’ déni de grossesse’’ est donné lorsqu’on apprend sa grossesse à partir de la quinzième semaine d’aménorrhée. Il existe deux types de déni de grossesse ; le déni de grossesse partiel : dans ce cas, la grossesse est découverte avant le terme plus précisément après le premier trimestre de grossesse et le déni de grossesse total : la femme découvre la grossesse au moment de l’accouchement.

Comment se manifeste-il ?

Les signes de grossesse tels que les nausées, les prises de poids, l’aménorrhée, le ventre qui s’arrondit sont absents ou bien mal interprétés.

Qu’est ce qui pourrait être à la base de cette situation ?

Les causes sont multiples. Entre autres, nous pouvons citer l’ambivalence du désir d’enfant, des conflits intrapsychiques non résolus, la pauvreté de la communication des émotions, les problématiques transgénérationnelles, un trouble d’adaptation, des éventuels traumatismes passés ou actuels, le rapport au corps et à la sexualité.

Le déni de grossesse a-t-il des répercussions sur le nouveau-né et la mère ? Si oui lesquelles ?

Sur le bébé, on note un retard de croissance intra-utérin, un risque majoré d’hospitalisation en néonatalogie, une augmentation du risque de mortalité fœtale liée aux fausses couches ou des décès in utero, un recours plus important aux interruptions thérapeutiques de grossesse en lien avec l’existence d’anomalies congénitales. Mais il y a aussi des cas où le bébé se porte très bien.

 

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En ce qui concerne la mère, nous pouvons citer des difficultés à s’attacher au bébé, la maltraitance, des attitudes meurtrières, la mise en adoption et des accouchements anonymes.

Que peuvent faire les femmes pour ne pas être surprises par une telle situation ?

Le déni de grossesse est une situation complexe et personne ne peut le prévoir. Il n’y a pas de mesures franches à prendre. Néanmoins, il faut être à l’écoute de son corps, consulter un psychologue ou un psychiatre quand on a subi certains abus dans le passé, toujours faire un test de grossesse même quand on est réglée et sous contraceptif.

Un message à l’endroit des hommes qui apprennent à l’improviste qu’ils seront père d’une grossesse presque à terme ?

Ce sont des choses qui arrivent. En se mettant à leurs places, c’est une pilule difficile à avaler. Mariés, c’est gérable, mais quand cela arrive, hors mariage, prenez votre mal en patience et après accouchement, faites le test d’Adn pour vous assurer que l’enfant est le vôtre.

Merci.

 

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