La porte d’entrée dans la course des législatives du 8 janvier 2023 s’est refermée. Sept partis politiques ont réussi à passer le filtre de la Cena. Si les uns ont abordé cette étape avec une facilité relative, le quitus fiscal a failli casser le rêve des Démocrates. Il a fallu leur sauvetage in extremis par la Haute juridiction. La décision de celle-ci, faisant injonction à l’institution en charge de l’organisation des élections, a été unanimement saluée comme déterminante dans la tenue d’une législative digne.
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Sept partis en lice ! Un nombre impressionnant par rapport à celle d’avril 2019 où ils n’étaient que deux. Ce qui a voulu au Bénin sous Patrice Talon, toutes les critiques d’organisation d’élections exclusives. Critique restée comme un boulet au pied de la 8ème législature finissante.
Les législatives de 2023 corrigent cette image et marquera donc une grande fête de la démocratie.
Au total, trois formations opposées au pouvoir, la Fcbe, Les Démocrates et le Mpl vont se mesurer à quatre autres de la mouvance (Br, Up le Renouveau, Udbn et Moele-Bénin). Les secondes ont un gros défi à relever : confirmer à tout prix leur statut des plus grandes forces politiques du pays, surtout le Br et Up le Renouveau pour lesquelles, le gouvernement est accusé d’organiser jadis des compétitions gagnées d’avance, sans enjeux.
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Les législatives de 2023 prendront une autre tournure, cette fois-ci entre la Fcbe et Les Démocrates. Il avait sévi entre eux, une querelle autour du vrai parti d’opposition face à Patrice Talon. Les Démocrates constitués d’ex caciques de la Fcbe, ancien parti présidentiel sous Boni Yayi, regardent, en effet, les actuels “cauris” comme des « opposants fabriqués » par le pouvoir pour se donner bonne conscience. Le prochain chef de file de l’opposition, poste actuellement occupé par Paul Hounkpè (Fcbe) en dépendra.