Après Abomey-Calavi, l’exercice de présentation du projet de « Renforcement du cadre de partenariats entre les acteurs publics et privés pour le financement et la valorisation des résultats de la recherche et l’innovation (Ppp-Vri) », l’une des composantes du projet VaRRIWA, s’est poursuivi dans d’autres régions. L’étape de Bohicon s’est tenue, jeudi 15 décembre.
Par Sènankpon DOSSOU
Face aux chercheurs, innovateurs et inventeurs de la ville carrefour, le professeur Dodji Amouzouvi appuyé par Estève Degla, s’est acquitté une fois encore de la présentation du projet de « Renforcement du cadre de partenariats entre les acteurs publics et privés pour le financement et la valorisation des résultats de la recherche et l’innovation (Ppp-Vri) ».
Tout comme lors des autres étapes, les acteurs rencontrés sont ceux des six secteurs qu’embrasse le projet, à savoir la santé, la technologie, les énergies renouvelables, l’environnement, l’innovation socioéconomique et le génie Btp.
À en croire Prof. Dodji Amouzouvi, le Ppp-Vri est une sous composante du projet « Valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation en Afrique de l’ouest (VaRRIWA)» mise en œuvre dans quatre pays que sont le Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Togo. L’initiative vise à pallier au faible financement de la recherche et de l’innovation en Afrique.
Actuellement, 0,22% du Pib est investi dans le secteur de la recherche-innovation, alors que la moyenne pour l’Afrique subsaharienne est fixée à 0,4% pour l’Afrique. L’Union africaine recommande une moyenne de 1% contre une moyenne mondiale de 1,7%.
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La sous composante de VaRRIWA, le Ppp-Vri financé par l’Union européenne, propose, pour y arriver, un réseautage efficace de l’ensemble des acteurs de la recherche-innovation en vue de faciliter la conclusion de partenariat gagnant-gagnant. Le projet travaillera également à la structuration et au renforcement des réseaux nationaux et internationaux dans l’ensemble du système de la recherche-innovation au Bénin, Burkina Faso, Sénégal et au Togo. Sans oublier la mise à l’échelle des innovations technologiques déjà disponibles dans ces pays ciblés par VaRRIWA.
« Nous ne serons plus les seuls dans notre coin », a garanti le présentateur. L’Université de Lomé (Togo) est l’entité porteuse du projet. À la coordination, le professeur Joseph Koffi N. Tsigbe du Togo. Le Laboratoire d’analyse et de recherche : religions, espaces et développement (Larred) de l’Université d’Abomey-Calavi en est le point focal au Bénin.
Brevet
Le projet de “Renforcement du cadre de partenariats entre les acteurs publics et privés pour le financement et la valorisation des résultats de recherche et l’innovation” s’achève en avril 2024, soit une durée de deux ans. Le budget global s’élève à 377 480,61 euros, dont 359 264€ apporté par VaRRIWA.
Le projet est soutenu par des partenaires dont la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (Ccit) ; le Centre togolais des expositions et foires de Lomé (Cetef-Togo) ; le Laboratoire des systèmes politiques, économiques, religieux et culturels (Syperc) de l’Université Ki-Zerbo (Burkina Faso) ; et l’Unité de recherche et d’ingénierie culturelle et en anthropologie (Urica-Ifan) de l’Université Cheick Anta Diop du Sénégal.
Dodji Amouzouvi a annoncé la tenue, dans le cadre du Ppp-Vri, d’un forum international de trois jours à Lomé en 2023, forum en marge de duquel se déroulera un salon international des innovateurs.
« Ledit forum sera une occasion unique et inédite d’établir des partenariats adéquats et favorables aux échanges et discussions pour les conclusions d’accords pour le financement des programmes de recherche et innovation et la mise à l’échelle des innovations technologiques déjà disponibles dans les quatre pays supra-cités », a-t-il rassuré.
Le projet prévoit surtout, la création d’un fonds pour la valorisation des résultats de recherche et d’innovations. « Le fonds est en rédaction. Le Togo a accepté de le porter à travers la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (Ccit) », a-t-il renseigné.
La seconde communication, cette fois-ci donnée par Estève Degla, a porté sur la question fondamentale de la protection des innovations, et donc l’importance du brevet d’invention, la protection juridique de la propriété intellectuelle et du nom commercial. Cette présentation a davantage mis en les acteurs confiance.
De nombreux acteurs ont logiquement exprimé des inquiétudes. Ils ont redouté que leurs œuvres ou projets ne soient volées ou détournées et que la propriété intellectuelle leur échappe. Les inventeurs ont reçu l’assurance que leurs œuvres ne seront pas détournées.