Au nord Bénin, les savoirs et pratiques griotiques s’orientent vers la promotion de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent. A cet effet, l’association Paroles d’Afrique que préside le griot Barasounon, met en œuvre dans le département du Borgou, le Projet culturel Barobu lancé officiellement jeudi 9 mars à Parakou.
Par S. B. AGBON
Le volet « installation des foyers d’interprétation en savoirs et pratiques d’arts griotiques pour la promotion de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent dans les communes du Borgou » du projet Barobu a servi de centre d’intérêt à la cérémonie de lancement.
Elle a réuni jeudi 9 mars à Parakou, les membres de l’Association Paroles d’Afrique, les griots et les invités de marque. Cette activité vise la formation des griots, l’organisation de mini-spectacles dans les communes du Borgou, la mise en œuvre des actions de sensibilisation sur la paix et des activités citoyennes au profit des jeunes.
Selon Séïdou Barassounon, président de l’association Paroles d’Afrique, cette phase du projet Barobu intervient après l’organisation en décembre 2022 de la 4ème édition du Festival des arts griotiques (Fag). Il s’agit d’une initiative qui traduit la prise de conscience des griots et des jeunes sur un fléau social qui ronge nos peuples surtout les communautés du Nord du Bénin : l’extrémisme violent, précise t- il.
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Le projet Barobu, poursuit-il, valorise les arts de l’oralité dans une logique de coopération et de médiation culturelle entre le réseau ouest africain des griots et la communauté française de Bordeaux. Il démocratise la distribution des œuvres artistiques qui se déplacent vers les communautés éloignées des centres urbains du septentrion.
Pendant quinze mois, les localités du Borgou au Bénin et de Bordeaux en France accueillent les activités de ce projet qui assure la consécration des praticiens des arts oratoires ancestraux dont les compétences et le savoir-faire sont valorisés et promus pour promouvoir la paix, favoriser la cohésion sociale et contribuer à la lutte contre l’extrémisme violent.
Ces caractéristiques du projet Barobu lui accorde toute sa pertinence ce qui a séduit plusieurs partenaires qui n’ont pas hésité à apporter des soutiens techniques et financiers à Paroles d’Afrique, association porteuse du projet. Au nombre de ces partenaires se trouvent l’Uemoa et Acces Culture.
