Les disciples de St Mathieu ont célébré en différée vendredi 10 mars, la Journée internationale de la douane. Les manifestations ont été placées sous le signe « de la promotion et de la reconnaissance du mérite ». Par la même occasion, le directeur général de la douane Alain Hinkati a invité « à davantage de professionnalisme au niveau des agents et une amélioration de la qualité des relations de l’administration douanière avec ses partenaires ».
Par Raymond FALADE
« Nourrir la prochaine génération : promouvoir une culture de partage des connaissances et de la fierté professionnelle dans la douane », c’est le slogan choisi cette année par la communauté internationale pour la Journée internationale de la douane.
Ce thème pour le Bénin « s’inscrit dans l’approche qui consiste à placer le capital humain, et en particulier la nouvelle génération, au cœur des réformes mises en œuvre pour moderniser les administrations douanières », relève le directeur général des douanes Alain Hinkati.
Ces six dernières années, le gouvernement du président Patrice Talon a opéré de grandes réformes au niveau de la douane pour la rendre plus efficace. Ces réformes, rappelle Alain Hinkati, « portent sur l’amélioration de la gouvernance, la réorganisation des directions techniques et autres services et principalement la digitalisation des procédures de dédouanement ».
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Ces réformes ont abouti à la mise en œuvre depuis mai, du programme national des Opérateurs économiques agréés (Oea), la mise en ligne de Sydonia world, l’exigence de l’ordre de dédouanement des marchandises, le démarrage de la digitalisation de la gestion des demandes d’exonération, l’élaboration d’un nouveau projet de décret définissant les conditions d’agrément des Commissionnaires en douanes agréés (Cad).
Et aussi, la poursuite de l’interconnexion des système informatiques des douanes béninoises, la modernisation des infrastructures de connectivité et d’accès à l’énergie électrique au niveau de toutes Unités de l’administration douanière, le renforcement de la collaboration avec la Direction générale des impôts, le renforcement de la surveillance maritime et du contrôle des frontières terrestres et le maintien de la Certification aux normes internationales Iso 9001, version 2015 par le certificateur AB certification. .
Des performances en 2022
La douane béninoise fait un rétrospective sur ses activités de 2022 à l’occasion de la Journée internationale de la douane. La mise en œuvre efficace des réformes a permis à l’administration des douanes béninoises de mobiliser pour le compte de l’année 2022, une somme de 548 milliards Fcfa pour une prévision annuelle revue à la hausse à 539 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 102%.
« En comparant ce résultat à celui de l’année 2021, qui s’élève à 440 milliards de francs Cfa, on note une augmentation de 108 milliards de francs Cfa correspondant à une embellie de 24,35%, en dépit des mesures sociales prises par le gouvernement pour répondre efficacement aux conséquences de la crise économique née de la guerre en Ukraine », a dévoilé le directeur général de la douane Alain Hinkati. .
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Ces mesures sociales ont engendré à l’État des pertes qui s’établissent à 102 milliards Fcfa. « Lorsqu’on tient compte du montant des pertes de recettes engendrées par lesdites mesures, le niveau des recettes douanières au titre de l’année 2022 s’élèveraient à 649 milliards Fcfa, soit un taux de réalisation de 120,51% et une augmentation de plus de 200 milliards par rapport à 2021 », a détaillé Alain Hinkati.
En ce qui concerne les autres volets des missions de la Douane à savoir la protection de l’économie nationale et la sécurisation de la chaine logistique, « des actions remarquables ont été faites mais d’importants défis restent à relever » souligne le directeur général de la douane. Il s’agit surtout de la lutte contre la sortie frauduleuse des produits agricoles.
En 2022, la douane béninoise dans sa mission a également saisi des produits prohibés dont près de 30 000 kgs de produits pharmaceutiques, 4. 500 Kgs de chanvre indien et de 59 000 Kgs d’intrants agricoles de contrebande.
