Les mouvements d’humeur menés par les étudiants de la Faculté des Lettres, langues, arts et communication (Fllac) sont loin de connaître leur épilogue. Mercredi 16 mars, le rectorat de l’Université d’Abomey-Calavi, à travers un communiqué de presse, a réagi aux revendications des étudiants et apporté des clarifications. 24 heures après, le Bureau d’union d’entité de la Fllac (Bue/Fllac) a contre-attaqué.
Par Sêmèvo B. AGBON
Le Bureau d’union d’entité de la Fllac (Bue/Fllac) dit ne pas se reconnaître « dans le consensus trouvé avec les plaignants d’autant plus que ces points sont les propositions faites par l’équipe rectorale en vue d’une sortie de crise ».
Dans le communiqué de presse du rectorat, le professeur Félicien Avlessi a confirmé avoir reçu trois revendications, relatives à la suppression des soutenances dans les cinq départements de la Fllac; le recrutement d’enseignement pour le compte de la faculté et l’application, à compter de cette année académique, de l’article 48 du règlement pédagogique de la Fllac qui prévoit que :
«tout étudiant n’ayant pas satisfait aux conditions de l’article 47 peut, toutefois bénéficier d’un enjambement et être ainsi autorisé à continuer le semestre suivant si au moins 80% des crédits du ou des semestre (s) antérieur (s) et du semestre courant sont validés ».
A propos de chacun de ces points, le recteur a apporté des clarifications. «La dernière revendication est déjà en application à la Fllac », apprend-t-il. Quant au recrutement d’enseignants, «les entités de l’Uac, dans la mesure bien modeste des ressources dont elles disposent, recrutent du personnel enseignant vacataire pour trouver des solutions conjoncturelles au problème plutôt structurel du manque d’enseignants permanents dans les universités publiques ».
S’agissant enfin de la suppression des soutenances en licence, dont la réclamation est portée à la base par des étudiants du département des Lettres modernes avant d’être reprise par le Bureau d’union d’entité de la Fllac, le recteur objecte que “la décision de suppression des dispositions relatives à la soutenance de mémoire de licence n’est pas du ressort des étudiants”. D’ailleurs, souligne-t-il, «même si cette décision venait à être prise, elle ne saurait être rétroactive ».
Le recteur a à cet effet invité les étudiants à se mettre rapidement au travail pour rédiger leur mémoire.
La contre-attaque du Bue/Fllac
Dans un communiqué rendu public jeudi 16 mars, le Bue/Fllac indique qu’aucune « des propositions faites par les plaignants n’est prise en compte dans le compte rendu de la séance parce qu’étant toutes rejetées systématiquement ». Mieux, soutient David J. Bonou au nom du Bue/Fllac, « ces six points restent et demeurent des propositions faites qui ne sauraient être validées que sur avis consultatif de l’Assemblée générale ayant porté les revendications ».
Le Bureau d’union d’entité (Bue) de la Fllac jure n’avoir jamais affirmé que la suppression des dispositions relatives à la soutenance était de leur ressort. « C’est d’ailleurs la raison pour laquelle toutes les plaintes et revendications sont adressées à l’administration ». Aussi, précise le signataire, l’article 44 du règlement pédagogique dont l’application fait objet du troisième point de revendication n’a jamais été respecté à la Facultés des Lettres, langues, arts et communication (Fllac) depuis sa création ».
Télécharger le communiqué ici Communiqué de presse suite aux mouvement s d’humeur des étudiants de la FLLAC
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