Le programme rencontre discussion « Work in progress » initié par l’espace Le Centre a reçu vendredi 31 mars, Sarah Thiriet, artiste plasticienne française. Elle a projeté sa scène intitulée ‘’Nŭkún Ðiɖo mɛ’’– l’absence’’.
L’œuvre est d’une grande complexité. Elle est faite d’images sans son ni parole, dans laquelle, elle entend inviter les spectateurs à garder espoir quelles que soient les situations de la vie.
Ici, les seuls sons –externes à la production- viennent tantôt d’une femme qui attendrit le public au moyen de sa voix de stentor. Tantôt de l’artiste elle-même, qui déclame un sublime poème. ‘’Nŭkún Ðiɖo mɛ’’– l’absence’’ semble trop hermétique pour le public qui s’est contenté des images dont, pas sûr qu’il ait pu percer les sens.
Tout est pratiquement contraste dans son œuvre. A commencer par le titre où deux langues cohabitent sans « s’expliquer » mutuellement : le mot « absence » s’éloigne bien de ‘’Nŭkún Ðiɖo mɛ’’ signifiant, lui, « espoir ».
Sarah Thiriet, qui a sollicité en vain des questions ou interventions à la fin de la projection, partage cette remarque. Tout est pratiquement contraste dans son œuvre. A commencer par le titre où deux langues cohabitent sans « s’expliquer » mutuellement : le mot « absence » s’éloigne bien de ‘’Nŭkún Ðiɖo mɛ’’ signifiant, lui, « espoir ».
Ce contraste a bien son sens, défend Sarah Thiriet, « parce que la vie c’est noir et blanc. C’est toujours contrasté. C’est toujours double. Il y a eu beaucoup de questions, la gémellité et du double d’homme au travail ».
Mer, tout un symbole
Bardol Migan a joué dans la scène ‘’Nŭkún Ðiɖo mɛ – L’absence’’. Il avoue avoir eu du mal à comprendre le projet. Le comédien et metteur en scène n’y croyait carrément pas au départ. « C’est mouvant, c’est un bon projet que nous avons accueilli. Ce n’est pas une scène à laquelle on est très habitué ici. C’est un autre format. Nous même au début, on se posait beaucoup de questions : qu’est-ce que cela allait devenir ? est-ce qu’on comprend ou pas ? », témoigne-t-il. Mais il a fini par s’ « approprier le thème l’absence, petit à petit, on a essayé de donner ce qu’on peut ».
« Je suis très stupéfait tout à l’heure d’avoir vu cette vidéo-là, à un moment donné ça m’a cloué le bec parce que c’était tellement fort surtout quand il n’y a pas le son et qu’il n’y a que la voie de cette dame derrière, honnêtement c’est quelque chose de beau !», magnifie Bardol Migan.
La scène projetée vendredi « n’est ni une histoire, ni un documentaire. C’est un visuel pas forcément intellectuel mais physique. C’est comme un tableau avec un rythme assez lent.
L’artiste Sarah Thiriet est au sein de l’espace Le Centre depuis dimanche 5 mars, où elle travaille sur le projet dénommé « L’absence ». La scène projetée vendredi « n’est ni une histoire, ni un documentaire. C’est un visuel pas forcément intellectuel mais physique. C’est comme un tableau avec un rythme assez lent. C’est une forme de contemplation », explique-t-elle à la presse.
Sarah Thiriet travaille le plus souvent au bord de la mer. La mer est un élément de la nature qu’elle relie à l’homme. « Ce que j’apprécie, la mer renvoie à une idée de fragilité, de dangerosité, de beauté, et de transparence en même temps…C’est une fenêtre sur le reste du monde, c’est dangereux, transparent. C’est pour cela que je l’incarne par des objets en verre. Parce que le verre, c’est fragile, c’est dangereux et c’est remarquablement beau ».