La fin de chaque année scolaire est toujours soldée par des frustrations diverses en ce qui concerne la surveillance et la correction des examens. Nos collèges étant devenus des jungles, les plus forts ont toujours dicté leurs lois aux faibles. L’existence de la plateforme educmaster n’émousse guère le pari des féodaux de certains collèges à s’arroger toutes les prérogatives liées à l’organisation des examens. Ils sont présents à tous les niveaux de l’appareillage du système qu’ils ont pris comme saccharifère.
Faut- il préciser qu’on ne mange pas tout et seul ? Certains chefs doivent comprendre qu’ils doivent laisser place aux jeunes afin qu’ils fassent certaines expériences. Le problème n’est même pas un affrontement entre vieux et jeunes ni d’un conflit générationnel. Non, c’est une affaire de mauvaise foi. Koï ! À bon vin, point d’enseigne ! On n’a pas besoin d’aller à l’église avant de savoir certaines choses.
Nous voyons les administratifs de tout un collège surveiller aux examens du Bepc et pratiquement, presque tous, le Bac aussi. Mais combien d’ AME (Aspirant au métier d’enseignant) retient-on par exemple comme surveillants dans ces collèges ? Nous voyons des aînés qui sont gavés de classes de troisième et de terminale mais qui malheureusement ne sont pas retenus ni pour la surveillance ni pour la correction. Nous avons également des professeurs bras droits de l’administration qui ont été écartés de ces travaux. On nous dira que les choix ont été faits depuis le haut et que l’effectif des candidats a chuté dans ces collèges.
Mais n’oublions pas que les choix dépendent également de ceux (choix) faits depuis l’interne. Avez-vous envoyé préalablement les noms des professeurs qui officient dans vos collèges ? Ne vous dérangez même pas pour répondre à la question. La réponse, nous la connaissons. Disons les choses pour le plaisir de dire la vérité. À celui qui n’aura pas la possibilité de corriger, donnez-lui au moins le brin de chance de surveiller. Cette chance passera d’abord par la proposition de son nom.
Que vaut-il à une administration de proposer par exemple le nom de quelqu’un qui pendant toute une année a géré et continue même de gérer les travaux liés à l’inscription des données de son établissement sur la plateforme educmaster ? Aussi ne perdons pas de vue ses nombreux sacrifices pour déposer tel ou tel dossier à la direction départementale. Le proposer même pour la surveillance du Bepc, ce n’est pas bien récompensé. Tout se passe selon la formule suivante : « tout pour nous, rien pour les autres ». On n’aura pas peur de le dire.
À certains postes de responsabilité, il faut se soustraire de certaines choses. Imaginez un grand patron dans une salle pas pour superviser mais plutôt pour surveiller, peut-être même qu’il fera 4h de surveillance debout dans une salle de baccalauréat. Alors que le salaire du 20 de chaque mois est garanti. Dans le même temps, il y a des gens de la corporation qui vont humer l’air pendant les vacances, que dis-je vivre l’enfer pendant quatre mois. Jean Pliya aura raison de dire que « notre pays porte en lui, à son insu, le ver qui le ronge. S’il faut accuser les impérialistes et les colonialistes, l’heure est aussi urgente d’assainir la maison. » Chaque fin d’année avec son lot de désolation.
Que l’Éternel nous inspire dans nos actes.
Chidiaque GUEZO, enseignant de Lettres
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