Kenny Koukponou a formé jeudi au nom de BFT des agents percepteurs de recettes à la Sogema. La collecte manuelle cède inexorablement à l’introduction du TPE, outil fiable et moderne. Le formateur en décline le fonctionnement.
Propos recueillis par Raymond FALADE
Bénin Intelligent : La société Bénin Fintech vous a dépêché jeudi à la Sogema en vue de former les agents percepteurs de droits de places dans les marchés publics. Quel est le contexte ?
Kenny Koukponou : Vous n’êtes pas sans savoir que depuis l’arrivée du président Talon, il s’est lancé dans la digitalisation des activités de beaucoup de sociétés d’État. C’est toujours dans cette dynamique que la Sogema a remarqué la nécessité de digitaliser ses recettes. Tout cela pour croitre d’une part, les recettes et d’autre part, pour sécuriser ses recettes et rendre les opérations de collecte des agents beaucoup moins fastidieux et plus facile.
Donc, c’est dans cette dynamique que nous cabinet BFT, avons été sollicité pour conduire cette opération de digitalisation des collectes des taxes au niveau des marchés gérés par la Sogema. C’est en prélude de la phase pilote de ce projet que nous avons formé les agents collecteurs. Je tiens à préciser que la phase pilote est focalisée sur le marché Gbogbanou.
Vous vous êtes attelé à outiller les bénéficiaires sur l’utilisation du TPE. Comment fonctionne-t-il et quels en sont les avantages par rapport au système de recouvrement manuel ?
Entendez par TPE, Terminal de paiement électronique. C’est un appareil multifonction dédiée pour toutes les opérations de collecte, de paiement ainsi de suite. C’est un appareil vraiment sécurisé et indiqué pour ces genres d’opération puisqu’il y a toute une sécurité autour. Donc, il y a une application que BFT conçoit et installe sur l’appareil, qui permet aux agents collecteurs de pouvoir faire le travail.
En plus de cela, il y a une plateforme centrale qui est liée à l’appareil TPE; donc toutes les opérations qui sont faites sur le marché par les agents sont automatiquement centralisées en temps réel au niveau de la plateforme de sorte à ce que les autorités de la Sogema de n’importe où peuvent avoir une vue globale sur les travaux qui se font par les agents sur le terrain en temps réel.
Le passage à la modernité réjouit-il les agents que vous avez formés ?
Au cours de la formation surtout lors des phases pratiques, on a remarqué l’engouement, l’enthousiasme des agents. On a remarqué que, ils ont compris que c’est l’outil qu’il leur faut pour leur faciliter la tâche sur le terrain, pour vraiment rendre les opérations beaucoup plus rapides. Ce que nous attendons d’eux, c’est de vraiment respecter scrupuleusement les consignes données par la Sogema et toutes les notions qu’on leur a apprises lors de la formation, qu’ils les mettent simplement en pratique.
Les agents ont attiré votre attention par exemple, sur la possibilité de corriger les erreurs après avoir validé un paiement, le « paiement des ambulants ». Est-ce faisable ?
Vous savez pour toute une solution technologique, il y a un début. C’est quand on va en face même des acteurs de la chose qu’on prend leurs remarques, leurs commentaires, qu’on juge de la pertinence de ces commentaires pour pouvoir les intégrer. Donc, on a pris tous les commentaires. Ce qui est bien, c’est que la solution est conçue par BFT, les ingénieurs concepteurs sont sur place. Donc, les commentaires que nous allons juger vraiment nécessaires, nous allons les intégrer. Ceci de commun accord avec les autorités de la Sogema.
Quelle sera la suite après cette formation ?
Après cette formation, la suite c’est le démarrage de la phase pilote prévue pour la semaine prochaine dans le marché Gbogbanou. C’est à l’issue de cette phase pilote qu’on va vraiment juger de la nécessite de la solution.
Comment va se passer la phase pilote ?
Ce sera d’une part avec les agents, ceux qui ont l’habitude d’aller dans les marchés pour les collecter les données. Ce sont eux qu’on a formé et ce sont eux qui vont utiliser l’appareil. Toutefois, nous avons des agents au niveau du BFT qui vont faire office d’accompagnateurs, d’aide sur le terrain.
Donc, s’ils ont n’importe quelle difficulté, ces agents accompagnateurs seront là pour les aider à ce que l’opération soit facile puisque ils ont été formés mais pour le début, ils peuvent avoir de petites difficultés. Donc, les agents de BFT qui ont été bien formés aussi vont les accompagner.
Merci.
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