Désherbage, balayage, sarclage et destructions des tas d’ordures. La Société de gestion des déchets et de la salubrité du Bénin (Sgds Sa) a fait œuvre utile samedi 1er juillet, au Centre national hospitalier universitaire de psychiatrie (Cnhup) de Cotonou, ex Jacquot.
Par Raymond FALADE
Le Centre national hospitalier universitaire de psychiatrie (Cnhup) de Cotonou, ex Jacquot traite des patients un peu particuliers. La plupart des malades « ne sont pas conscients de ce qu’ils font », ainsi la gestion des déchets et de la salubrité devient une équation difficile à résoudre, souligne Ghislaine Bankolé, médecin en spécialisation dans le centre.
Conséquence, le centre est rempli d’herbes, des tas d’ordures qui se créent au quotidien malgré les efforts des responsables du centre et malgré les dispositifs de salubrité mis en place. En 2021, la Sgds avait détruit un tas d’immondices avec une quantité de déchets estimée 132000 kilogrammes dans le centre. Aujourd’hui, de petits tas d’ordures se créent encore. Si l’on ne prend pas garde, « ça peut devenir aussi un tas d’immondices dans le futur » craint le chef service salubrité de la Sgds, Evariste Toundé Adjagba.
La descente de l’équipe de la Sgds Sa intervient dans le cadre de la campagne mensuelle de salubrité au profit des quartiers des 13 arrondissements de Cotonou. L’opération est dirigée par le chef service salubrité de la Sgds en personne, Évariste Toundé Adjagba accompagnés des Superviseurs Pierre Dossa et Kamarou Osseni.
Pour la circonstance, trois Pme [Petites et moyennes entreprises] ont été mobilisées. « Ici, c’est nos frères, nos parents malades ne peuvent pas faire le désherbage. C’est pour cela vous allez constater que ici on a réuni nos entreprises qui font les travaux de balayage », a indiqué le chef service salubrité de la Sgds Evariste Toundé Adjagda.
Au fur et à mesure que la campagne se déroulait, les engins de ramassage des ordures sont actionnés pour acheminer les ordures vers le point de déchèterie d’arrondissement de Houenoussou. « C’est une bonne initiative » a salué Ghislaine Bankolé, souhaitant que l’action soit répétitive « pour le bien-être des patients parce qu’on connait tous les conséquences de la malpropreté sur la santé et sur l’environnement ».
« C’est la santé mentale. Donc, nous produisons pas mal de déchets aussi…Même si nous avons des dispositions à l’interne ne serait-ce que pour sauvegarder la propreté, il est quand même toujours utile que d’autres mains plus avisées puissent venir nous aider pour maintenir cet état de propreté là » plaide Carmélio Fadonougbo, psychologue clinicien.
La campagne du samedi ne suffira pas pour mettre complètement au propre le centre. Evariste Adjagba annonce que « le premier samedi du mois d’août, nous allons revenir encore dans le centre parce qu’il y a une bande à l’intérieur qu’on doit nettoyer encore ».
Le chef quartier de Fiyegnon, Macaire Comlan Kinkpa, le quartier qui abrite le centre, invite chaque ménage à mettre sa devanture et sa maison au propre.