Le Bénin traverse actuellement une période caractérisée par la lutte acharnée contre le phénomène de la cybercriminalité ; cette dernière rassemble les événements connus sous l’appellation de crime rituel et de cybercriminalité.
Selon les informations qui circulent sur les réseaux sociaux ainsi que dans les médias officiels, la période de fête de fin d’année 2017, le premier trimestre de l’année 2018 et le premier semestre de cette année 2023 ont particulièrement marqué l’opinion nationale et internationale par ce phénomène de crime rituel qui connaît une recrudescence en Afrique et dans notre pays le Bénin. Depuis 2017 à ce jour, mes préoccupations ensemble avec mes collègues du SyPaMITrA et du Conseil Suprême, notamment avec Sa Majesté Roi de Bonou, sans omettre Sa Majesté Kpatakpatakou, étaient de trouver des voies et moyens pour aider les pouvoirs publics à enrayer le phénomène de la cybercriminalité au Bénin.
Ma communication est une réflexion soutenue par des enquêtes du terrain. Par ailleurs, ceux qui auront l’occasion de lire mes différents livres, à savoir la « Théorie de causalité-matière-yêwé », préfacé par le Sociologue Majesté Hermine Meido, ensuite, la « Théorie de l’espace du pays Vodou. Essai épistémologique sur la rationalité mantique africaine vodou, le maillon manquant du royaume Adjà Tãdò », ce dernier vendu sur Amazon et préfacé par le professeur Raymond Assogba, Directeur du Laboratoire de la Boologie et de l’intégral du développement, seront encore richement édifiés de quelques aspects de la présente communication qui sont approfondis dans lesdits livres.
Dans une première partie, je vais présenter les espaces départementaux concernés par le fléau, avant de définir la profession de Hounnon.
I – Les départements administratifs qui sont toujours secoués par les crimes rituels et la cybercriminalité.
« Si quelques différentes localités du pays ont connu leur événement spécifique en terme de disparitions d’enfants, de crimes crapuleux, de trafic d’organes humains et de crimes rituels, c’est le département de l’Ouémé avec l’affaire dite de Hounnon Kpessè, présumé Hounnon de Thron, arrêté dans la commune d’Akpro-Missérété pour viol sur mineure et crime crapuleux qui a défrayé la chronique en février 2018. Ce tableau noir sera renforcé en mars 2018 par le scabreux dossier du jeune A. Mikael âgé de 27 ans qui a tranché à Tanvè, dans la commune de Agbangnizoun, la gorge à sa compagne, pour recueillir le sang sur son “boo” (gris-gris) dit «Kinninsi ». Cette année 2023, le phénomène a encore connu un rebondissement avec plus de mille cybercriminels qui ont été arrêtés et croupissent dans les prisons du Bénin.
Les organisations telles que le SyPaMITrA, la Cncb-Racine, la Fédération des femmes et le Conseil Suprême de la chefferie traditionnelle ont pris d’assaut la presse notamment les radios et télévisions pour crier leur indignation avec à la clé, des suggestions et recommandations à nos différents ministères de tutelle. C’était dans ce cadre que nous avions adressé des lettres de demande d’audience et de soumission de projets aux différents ministères. Un adage populaire dit : « celle qui attend Dieu, ne doit pas se laisser gagner par l’impatience ». Nous attendons toujours leurs différentes réactions.
I.1 – Les Vodous qui sont directement incriminés dans les affaires de la cybercriminalité
Dans un cas comme dans l’autre, il a été cité Thron Kpéto, Gambada et Kinninsi comme « vodou » et on en est venu à attribuer le sobriquet de ‘’Gayman’’, et le titre de « Hounnon » à la plupart des auteurs présumés de crimes rituels et la cybercriminalité. Du coup, la pensée vodou est indexée, traitée de tous les noms et les pratiquants, du moins des dignitaires ou Hounnon, peints en noir.
Face à une telle confusion, toute personne attachée aux valeurs ancestrales et surtout à la pratique du vodou ne peut rester indifférente. Voilà pourquoi nous menons une série d’actions ; et le Conseil Suprême a initié le présent séminaire de formation dans le but d’apporter des clarifications, de partager avec l’opinion publique ainsi que notre position sur ce phénomène aux fins de contribuer à la recherche de solutions concertées, pratiques et durables pour l’éradication du phénomène du crime rituel au Bénin.
Messieurs, les chefs traditionnels et autorités coutumières, Messieurs les invités, Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse, le Conseil suprême de la chefferie traditionnelle (Csct) a voulu vous entretenir de sa compréhension dudit phénomène avant de proposer quelques pistes de solutions susceptibles d’aider à enrayer la cybercriminalité ; et, nous le souhaitons bien, concernés que nous sommes par cette situation critique que traverse notre pays. Mais avant d’aller plus loin, il importe de clarifier quelques mots et notions afin qu’on soit au même niveau d’information ; du moins, qu’on parle de la même chose.
I.2 – Clarification de termes et notions
Nous partageons avec vous ici, ce qu’est le vodou et qui est Hounnon, pour lever toute équivoque :
2.1 – Qu’est-ce que le vodou et qui est Hounnon ?
« Le vodou est une représentation anthropomorphique, un réceptacle où vivent les énergies-yè [1] qui circulent dans l’espace, dans les éléments de la nature que sont l’air, l’eau… dans notre environnement immédiat. Il est yêwhé (en langue Fon), visible dans la pensée et grâce au recours au Fa ; parce qu’il est une force originelle, il est appelé Djowamon-culturels (ce que nous sommes venus voir selon l’artiste chanteur Sagbohan Danialou), Yèwhé et ancêtres de la création. Les représentations de vodou sont des demeures éternelles des énergies-yè et des Yêhwé [2]. Le terme vodou désigne les paquets énergétiques émanés du Fa telles que Dan, Sakpata, Hêbiesso, Tohossou, etc, qui sont des Djowamon-culturels authentiques du Bénin.
Le Hounnon est donc, l’animateur des connaissances de Hun ou sang ou ce qui est secret et caché à l’ignorant.
2.2 – Qui est Hounnon ?
C’est l’animateur ou l’officiant du vodou qui s’appelle Hounnon, Hounnongan, Yèhwénon. On ne décide pas de devenir volontairement Hounnon. On y est appelé par filiation, par legs ou par voie oraculaire, puis on suit une formation théorique et pratique pendant au moins un cycle d’apprentissage qui a commencé avec les connaissances de base du Fa, et couronnée par l’attestation de son maître ; la remise des attributs et l’ouverture de son temple sous la direction de son père ou de sa mère spirituel. Le Hounnon est donc un animateur du vodou, un maître traditionnel authentique qui officie devant une ou des Djowamon-culturels.
L’initié Hounnon est un fils du vodou.
Toute personne ayant la charge de Hounnon, doit être une personne de bonne moralité. Elle est d’abord et avant tout un fils du clan du vodou dont il reçoit l’initiation. Son initiation est un processus méthodique qui se concrétise à travers plusieurs formes d’éducation et de formation : connaissance de l’Homme, de la vie, de la médecine, des plantes, des commandements de Mâat voire de Dieu, de la spiritualité de nos ancêtres, etc.
«On ne décide pas de devenir volontairement Hounnon. On y est appelé par filiation, par legs ou par voie oraculaire, puis on suit une formation théorique et pratique pendant au moins un cycle d’apprentissage qui a commencé avec les connaissances de base du Fa, et couronnée par l’attestation de son maître ; la remise des attributs et l’ouverture de son temple sous la direction de son père ou de sa mère spirituel. Le Hounnon est donc un animateur du vodou, un maître traditionnel authentique qui officie devant une ou des Djowamon-culturels.»
On apprend surtout au néophyte le respect de la vie, de l’Homme, l’amour, la paix, la justice et les pratiques cultuelles liées à sa (ses) divinités Pendant l’initiation, l’aspirant traverse des épreuves (que je ne saurais expliquer ici, l’ésotérisme oblige) très difficiles à supporter qui rendent le futur Hounnon sage, sociable, social et très humain. A l’issue de son initiation, il est installé pour gérer un ‘’hounkpamè’’ ou lieu d’enseignement et assumer pleinement sa fonction. ».
2.3- L’ère des faux Hounnon et les cybercriminels.
On trouve de nos jours, avec la crise sociale, le développement des communications électroniques, le goût du luxe, la volonté farouche pour certaines personnes de faire partie des « nouveaux riches » ; on trouve, disais-je, des pseudos Hounnon, qui sont des allogènes, des personnes inconnues du bataillon comme disent les militaires. Ce sont des envieux, des arnaqueurs, des mystificateurs, des escrocs et/ou des assassins.
Il ne suffit pas de savoir verser de l’huile, du sang sur un machin pour être Hounnon. Si vous devenez un Hounnon par usurpation, vous n’aurez jamais la main, vous attirez le malheur sur vous et, tôt ou tard, vous perdrez votre titre et votre honneur. C’est ainsi.
La plupart des jeunes dits Hounnon, qui ont maille à partir avec les forces judiciaires, se recrutent dans cette cohorte de nos jours. Leur initiation n’est pas souvent conforme aux normes. Or, en principe, si le prétendant échoue pendant les épreuves, il devrait honnêtement abandonner. S’il persiste, il trouvera malheur en chemin, c’est ce qui s’observe aujourd’hui dans le dossier de cybercriminalité.
En résumé, il ne suffit pas de porter des perles, avoir des bricoles pour se dire Hounnon. « Le Hounnon est un expert avéré de l’animation des paquets d’énergie-yè ou vodou, ayant reçu une formation spécifique sanctionnée par un collège de formateurs.
2.4 – Le Hounnon est le premier serviteur de Mawu-Sègbo-Lissa.
Le Hounnon, est le premier serviteur du vodou et de Mawu-Sègbo-Lissa dont il prend soin. Le vodou n’est surtout pas à confondre au boo ou technologie pour fabriquer des sortes d’amulettes à but orienté. Le ‘’fétiche désigne les amulettes, les gris-gris qu’on nomme en langue Fon par le vocable “boo” en mina par ”éboo”. Eboo mou gni vodou bé nou o ! (Le vodou est différent du boo). Selon Raymond Assogba (2016), éboo ou boo est le deuxième degré du vodou, ou le troisième degré du Fa.
Le vodou est par essence une pensée, il n’est pas une religion endogène. Dire que le Vodou est une religion endogène est une erreur ou une ignorance ; car, nos ancêtres ont utilisé vodou pour régler les problèmes socio-politique et économique ; et non, pour chercher ou trouver un dieu ou Dieu… Pas plus qu’ils n’ont utilisé vodou ou éboo pour escroquer ou « cybercriminer ».
Le vodou c’est l’offre de solutions aux problèmes de l’homme ou de la femme, c’est l’adaptation à l’existence humaine. Dans le milieu vodou, les règles de base et valeurs enseignées sont : « Tu n’as pas d’ennemis », « Nous sommes tous fils de Mawu et frères », « Souhaite la bonne santé à tes détracteurs », « Partage avec les autres le savoir et le savoir être acquis », « Tu récoltes ce que tu as semé »… Dès lors, on peut se poser la question de savoir si ceux qui tuent d’autres personnes pour prélever sur eux des organes ou des liquides sont-ils de vrais Hounnon ? La réponse est naturellement Non.
Mais, le trafic des organes est une activité universelle, dans les moments de guerre, ou de troubles politiques ; jusqu’en Europe, les médecins pratiquent officiellement le trafic des organes. Ce trafic n’est pas nouveau ; ce sont les conditions de sa pratique qui salit le milieu des Djowamon-culturels qui est en cause.
II – La typologie des traditionalistes.
Selon les analyses tirées de la littérature et du vécu des pratiques qui ont cours dans notre pays, j’ai pu identifier trois différents types de traditionnaliste.
II.2.1 – Les traditionnalistes authentiques.
Les traditionnalistes authentiques sont des experts des énergies-yè (Hounnon), des spécialistes de la géomancie (Bokonon) et des médecins intellectuels traditionnels (Amawato) authentiques. Ils sont de vrais traditionalistes attachés aux réalités endogènes [3], cultuelles, culturelles, médicinales et ancestrales africaines. Ils sont des traditionnalistes objectifs, jouissant de la notoriété publique, n’ont pas honte de porter leurs couronnes ou distinctions sacerdotales, sont régulièrement installés, sont reconnus comme traditionnalistes authentiques par les populations.
2.2.2 – Le Hounnon, un ardent défenseur de la loi cosmique.
Le Hounnon est un détenteur des méthodes cognitives. Leur sacerdoce les oblige à ne pas commettre de crimes de sang.
Au Bénin, et cela est bien connu, aucun de nos Djowamon-culturels ancestraux ne reçoit du sang humain. Quiconque le fait s’expose à de graves conséquences. Pour mémoire, nous avons au Bénin bien des traditionnalistes et surtout de hauts dignitaires, des Hounnon, qui ne vont pas sur les lieux d’enterrement. Ils ne s’approchent même pas du cadavre humain. C’est de ces Hounnon que je parle dans ce paragraphe.
«Il ne suffit pas de savoir verser de l’huile, du sang sur un machin pour être Hounnon. Si vous devenez un Hounnon par usurpation, vous n’aurez jamais la main, vous attirez le malheur sur vous et, tôt ou tard, vous perdrez votre titre et votre honneur. C’est ainsi.»
Une question est de savoir : comment quelqu’un qui ne s’approche pas de cadavre peut-il tuer un être humain ? Je laisse la liberté à chacun de répondre à cette question. Mais il est important de souligner que les traditionnalistes authentiques sont des autorités judiciaires et morales au service de leur population en particulier et de tout le pays en général.
2.2.3 – Les traditionnalistes ordinaires.
Les traditionalistes ordinaires sont des hounnon, bokonon et amawatô, autoproclamés. Ils sont des mercantilistes qui ignorent complètement leur rôle au sein de la société parce que trop individualistes, sectaires, friands d’argent.
La grande majorité de ceux-là sont des sédentaires ou vendeurs ambulants des produits de la médecine traditionnelle qui n’ont probablement pas fait leur preuve en matière de consultation, de soins et de guérison.
D’aucuns les appellent les « Ambassadeurs », « Hounnon akpodo akpa », «Bokonon akpo do akpa » en langue Fon, allusion faite au sac qu’ils transportent çà et là avec des produits et ingrédients divers qu’ils proposent à la population.
2.2.4 – Les faux traditionnalistes ou traditionnalistes ignorants.
Les traditionnalistes ignorants sont des escrocs régressifs qui ont des savoirs non maîtrisés et parfois des connaissances relatives en médecine traditionnelle. Ils sont méchants et cruels parce que, de manière intrinsèque, ils sont dans des pratiques négatives. Ils ne sont ni hounnon ni bokonon, ni amawato.
Ils foulent au pied les normes et règles établies. Ils se passent souvent pour des ‘’messies’’. Ce sont des personnes qui ignorent les lois des Djowamons-culturels [4]. Au demeurant, elles n’ont pas la crainte des inconvénients de leurs actions et du vodou. En réalité, ces derniers “sont des loups vêtus de peaux d’agneaux”.
III – Les départements sous forte menace de cybercriminalité.
La grande majorité des auteurs des crimes de sang épinglés ces derniers jours dans les départements de l’Ouémé, du Mono, de l’Atlantique et du Zou notamment, de même que leurs pairs qui restent à débusquer par les forces de l’ordre avec le concours des populations, sont presque tous, adeptes de sociétés secrètes venues des pays voisins du Bénin. Ils disposent de certains éléments de culte qui s’apparentent à certains traits de la spiritualité ancestrale Vodou du Bénin sans pour autant, rien à voir avec vodou djowamon ou Kinninsi authentiquement béninois, c’est-à-dire Hêbièsso, Dan, Tóhōsù et Sakpata.
Ces vils individus qui sont des divorcés sociaux en quête de gain facile et de richesse matérielle sont aussi des agents permanents de l’État ou non, des jeunes, la plupart sans référence professionnelle mais spécialisés dans l’escroquerie, des rituels sataniques et la maîtrise de l’outil informatique.
3.2.1- Les différentes actions engagées.
Premières actions : Nous n’avions pas hésité un instant depuis le début de cette année à publier communiqués de presse, à diffuser des post sur les réseaux sociaux pour :
– Compatir à la douleur des familles éplorées ;
– Soutenir les forces de l’ordre et la justice à poursuivre sans désemparer leur mission et décourager à jamais les déviants sociaux qui prétendent être de la spiritualité ancestrale vodou;
Les membres du Conseil Suprême sont décidés à soutenir et aider les forces de sécurité publique et la justice dans leur travail de salubrité publique pour que les tristes individus, brebis galeuses qui discréditent notre noble mission de Hounnon, Bokonon, Amawato, gardiens de la mémoire des peuples, défenseurs de la rationalité mantique du vodou, soient mis hors d’état de nuire et que force reste à la loi.
Soutien aux actions des pouvoirs publics.
Conclusion
Des loups vêtus de peaux d’agneaux, telle est la meilleure perception des ‘’faux hounnon’’, des cybercriminels.
Au vu de tout ce qui précède, il est désormais clair pour nous, que les auteurs des crimes rituels au Bénin ne sont pas des légitimes experts traditionnels authentiques appelés Hounnon. Ce sont de pseudos Hounnon et “des loups vêtus de peaux d’agneaux.
Le peuple béninois devrait être fier de sa culture, de sa superstructure du vodou, source de valeurs, d’épanouissement et de progrès. Aucune nation au monde ne s’est développée en dehors de ses Djowamon-culturels, et de l’histoire de ses ancêtres. Ce n’est pas pour rien que le gouvernement de la rupture, celui du président Guillaume Athanase Talon, a dit qu’il va faire de la culture et du tourisme, des leviers du développement futur de notre cher et beau pays le Bénin, terre du vodou.
Encore une fois, nous n’allons ménager aucun effort pour faire de cette vision, une réalité tangible au Bénin.
Vénérable Dansou Aphonse dit Gazozo
Autorité Traditionnelle du trône de la tribu de Togbui Folly Gbogbo
Président du Syndicat Panafricain des Médecins Intellectuels Traditionnels et Assimilés (SyPaMITrA)
NOTES
[1] Le Yè est une forme-pensée dans les langues aja-fon pour signifier les longueurs d’ondes des énergies qui ont servi à façonner l’univers, depuis les hautes atmosphères jusqu’aux basses fréquences minérales, y compris les différents règnes minéral, végétal, animal dont l’homme.
[2] Yêhwoué sont les ancêtres de la création humaines ou des Djowamon
[3] L’endogène est la chose du dedans des Djowamon-culturels qu’on oppose à la modernité occidentale cancéreuse
[4] Les « djowamon-culturels » sont constitués du Fa, des vodou et les boo, les associations sociales qui utilisent les énergies-yè pour animer le zangbéto, le kouvito, glèdè, oro, et toutes les formes de sociabilité imaginables pour préserver l’ordre et la sécurité des populations et des unités territoriales (Raymond Assogba, 2020).
*Communication présentée vendredi 14 juillet lors du Séminaire des acteurs de la chefferie traditionnelle sur la protection, la conservation et la promotion des valeurs culturelles face aux enjeux du numérique et aux défis de la cybercriminalité au Bénin, organisé par le Conseil suprême de la chefferie traditionnelle du Bénin (Csctb).
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