Le gouvernement a remis jeudi 31 août, des équipements et des matériels agricoles à l’Université nationale d’agriculture de Kétou (Una) d’une part, et des ordinateurs portables aux aspirants au métier d’enseignant des Lycées techniques agricoles en formation dans ladite université.
Par Raymond FALADE
Ces appuis conséquents trouvent leur sens dans la vision du gouvernement de mettre en place un système de Formation technique et professionnelle « efficace, plus attractif et compatible avec les évolutions économiques de la République du Bénin » dans le domaine de l’agriculture.
Les équipements et matériels offerts à l’Université nationale d’agriculture de Kétou, sont composés de 10 tracteurs de différentes capacités, 13 remorques, 3 charrues, trois cultivateurs à cinq dents, 26 pulvérisateurs, 3 kits tracteurs de différentes puissances et accessoires, 5 motoculteurs et accessoires, une tondeuse débroussailleuse pour motoculteur Kmr2 et deux minibus de 16 places pour les sorties pélagiques et « le suivi des activités ».
Le coût total d’acquisition de ces matériels et équipements agricoles est 145 millions 236 mille francs Cfa « bien qu’il soit subventionné par l’Etat, à hauteur de 50% », a indiqué le ministre de l’Enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle, Kouaro Yves Chabi qui a présidé la cérémonie.
Les 635 élèves en formation ont reçu chacun un ordinateur portable dont le coût global est évalué à 329 millions 40 mille 640 Fcfa. Il s’agit des ordinateurs de type ‘’Hp’’ « de grande performance, moderne, sophistiqué » a magnifié le ministre. Chaque ordinateur est enregistré au nom des bénéficiaires.
Réforme de la formation technique et professionnelle
En 2016, le gouvernement a entrepris des réformes importantes afin de corriger les limites du système de l’enseignement et la formation technique et professionnelle. L’objectif visé est de faire de ce sous-secteur un véritable levier du développement socio-économique du Bénin. L’une des étapes déterminantes de la concrétisation de cette noble ambition a été l’adoption en 2019 de la Stratégie nationale de l’enseignement et la formation technique et professionnelle, a rappelé le directeur de l’Agence de développement de l’enseignement technique (Adet) Fructueux Aho.
Ainsi a-t-il poursuivi, « à l’horizon 2026, il est prévu la construction/réhabilitation et l’équipement de 30 Lycées techniques agricoles avec chacun, son unité économique à vocation pédagogique et couvrant les 7 pôles de développement agricole identifiés par le Bénin ».
Chacun de ces lycées avec son unité économique à vocation pédagogique sera installé sur des sites dont la superficie totale est d’au plus 1050 hectares et dotés d’équipements et des plateaux techniques adéquats pour assurer 70% de formation pratique contre 30% de formation théorique. « Les financements pour la construction des infrastructures sont entièrement bouclés et les études techniques et architecturales sont presque achevées » a confié le directeur de l’Adet.
C’est pour mettre à la disposition de ces établissements modernes des enseignants qualifiés et compétents que le gouvernement a recruté en 2021 une première cohorte de 662 aspirants au métier d’enseignant qui sont mis en formation pour une durée de deux ou trois ans, ceci suivant leur profile d’entrée. Cette première cohorte est en formation à l’Una avec l’appui technique de l’Université KwaZulu natal d’Afrique du Sud.
Mécanisation de l’agriculture
« L’agriculture de demain ne sera plus l’agriculture manuelle, pluviale, non ! » a refusé le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche Gaston Cossi Dossouhoui. Mais plutôt « une agriculture mécanisée, une agriculture où la maîtrise de l’eau doit être la préoccupation de chacun ; où il faut choisir le bon moment pour planter et gagner de l’argent… et en même temps, permet de faire une production durable pour laisser la terre en bonne santé aux générations à venir ».
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a réaffirmé son engagement à accompagner l’université nationale d’agriculture dans la formation des enseignants des Lycées techniques agricoles en construction.
Les aspirants en formation ont rappelé par le biais de leur porte-parole, Abdoulaye Amoa, les efforts fournis par le gouvernement pour leur assurer une formation de qualité (70% de pratique, 30% de théorie). Ces élèves enseignants souligne leur porte-parole, bénéficient d’une prise en charge par une allocation de bourse mensuelle, la dotation en matériels agricoles de dernière génération, tracteurs, motoculteurs et leurs accessoires pour la mise en place des plateaux techniques qui a commencé et se poursuit dans les 12 domaines de formation pour les activités d’application et de production.
Ils ont par ailleurs plaidé pour la construction à bonne date des 30 Lycées techniques agricoles afin qu’ils soient déployés tous à la fin de leur formation.
Désormais, le slogan de tous les acteurs impliqués dans cette initiative pour le développement de l’agriculture est clair, « Plus de houe ».
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