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Natalité en France

Panique en France : Le taux de natalité atteint son plus bas niveau depuis 1945

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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En 2022, la France a connu le plus bas taux de natalité depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Les naissances s’élèvent à 726 000 bébés, soit une baisse de 2,2 % par rapport à 2021, révèle l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON

«C’est le nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les naissances sont ainsi inférieures de 20,8 % par rapport au pic de l’après-guerre, en 1971, et de 12,8 % par rapport à 2010, dernier point haut avant une nouvelle tendance à la baisse», commente l’institut.

Cette baisse est «plus forte» chez les mères de 25 à 34 ans, en principe les «âges auxquels les femmes sont les plus fécondes». A l’opposé, le taux de natalité est en progression de +3% chez les mères âgées de 40 ans ou plus.

La tendance baissière, souligne l’Insee, a été amorcée à partir de septembre 2022 et se poursuit cette année 2023.

«Mis à part les mois de janvier et février 2021, affectés par le confinement du printemps 2020, les mois du début de l’année 2023 correspondent aux plus faibles nombres de naissances mensuels enregistrés depuis 1994, première année où les données mensuelles sur le champ de la France métropolitaine et des DOM sont disponibles», écrit le statisticien.

Natalité en France

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L’Insee constate aussi qu’en terme de répartition géographique, la quasi-totalité des régions de France sont concernées par la baisse des naissances.

Monoparentalité

L’autre aspect que révèle le rapport, concerne la montée de la monoparentalité. Moins d’enfants sont accueillis dans un mariage. La même année 2022, «65 % des naissances ont lieu hors mariage» contre 57% en 2011 et seulement 10% à la fin des années 1970. «Autre tendance de long terme, il est de moins en moins systématique de donner à son enfant uniquement le nom du père, bien que ce choix reste très majoritaire : en 2022, 79 % des bébés portent, à leur naissance, le seul nom de leur père, contre 83 % en 2012», note l’Insee.

La baisse de la natalité en France fait craindre «une accélération du vieillissement de la population, préjudiciable pour l’équilibre du système de retraite», note France 24. La chaîne cite Didier Breton, professeur de démographie à l’université de Strasbourg et chercheur associé à l’Institut national d’études démographiques (Ined) qui redoute que «l’année 2023 risque de marquer un nouveau plus bas historique, un vrai décrochage».

Sur les réseaux sociaux, ces chiffres de la natalité en France sont diversement accueillis. Certains s’en moquent.

«Vous encouragez l’homosexualité alors ne vous plaignez pas. Le résultat de la contre nature les enfants ne tombent pas du ciel», raille Sakhir Mamadou sur X.

Tantamani estime, lui, que l’Afrique est dans le droit chemin avec sa démographie pourtant jugée trop forte. «Oui, des millions de français sont sur le net pour insulter les Africains, au lieu de faire leur boulot pour peupler leur pays. On regarde seulement».

Perte du sens de la procréation 

La France n’est pas le seul pays européen où il y a crise de procréation. La même année 2022, la natalité en Italie est passée sous le seuil des 400 000 naissances. En janvier 2022, le pape François déplorait la «perte du sens de la paternité et de la maternité aujourd’hui». Le Saint Père est peiné de constater le paradoxe dans les foyers où « les chiens et chats prennent la place des enfants ».

Le renouvellement des générations se trouve ainsi compromis. Or, sans cela « la civilisation devient plus vieille et sans humanité ». «Pensez à avoir des enfants, à donner la vie, parce que ce sont eux qui te fermeront les yeux […]. Si vous ne pouvez pas avoir des enfants, pensez à l’adoption. C’est un risque, avoir des enfants est toujours un risque […], mais c’est plus risqué de ne pas en avoir, c’est plus risqué de nier la paternité et la maternité», prêche le Pape.

 

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