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Conflit israélo-palestinien

Conflit israélo-palestinien : Le Bénin est «partisan du multilatéralisme dans les relations internationales»

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Le porte-parole du gouvernement s’est prononcé vendredi au siège du quotidien Bénin Intelligent sur la nouvelle escalade inédite du conflit israélo-palestinien au Moyen-Orient. Alors que le Nigeria a par exemple procédé à un rapatriement de ressortissants, l’on s’interroge sur le sort de ressortissants béninois.

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON 

Le Bénin et l’Israël entretiennent des relations notamment dans le domaine de la formation (voir Programme AGROSTUDIES). N’y a-t-il pas des ressortissants béninois pris au piège dans le conflit au Moyen-Orient ? Le gouvernement n’en a pas dénombrés, assure Wilfried Léandre Houngbédji.

«À ce jour nous n’avons pas dénombré de Béninois qui seraient concernés par ce qu’il se passe là-bas en zone de conflit», a rassuré Wilfried Léandre Houngbédji. Toutefois, «les services du ministère des Affaires étrangères, le ministre lui-même en tête et toute son équipe» restent «attentifs lorsque ces cas se présentent pour voir s’il y a certains de nos compatriotes qui s’y retrouveraient, qui auraient des besoins spécifiques en termes de rapatriement ou d’assistance particulière à leur apporter.»

Le gouvernement, souligne Wilfried Léandre Houngbédji, demeure engagé à défendre les concitoyens où qu’ils se trouvent : «un seul Béninois qui se trouve en difficulté ailleurs autant que nous pouvons intervenir nous devons le faire, nous ne nous ferons pas prier», jure Wilfried Léandre Houngbédji.

Il reconnaît que, l’opinion publique a souvent l’impression que le gouvernement ne porte pas assez assistance aux ressortissants béninois dans le monde en cas de difficulté. Il explique :

«Il y a que -c’est ça qui peut justifier votre question- en général les Béninois ne s’installent pas dans certaine partie du monde où d’autres communautés se retrouvent aisément du fait de leurs pratiques ou des relations entre leurs pays ; de sorte que, quand certaines crises interviennent, on a le sentiment que le Bénin ne fait rien, on se demande si les autres courent pourquoi le Bénin ne fait rien, le Bénin est où.

C’est parce que souvent il n’y a pas de communauté avérée là-bas.»

Wilfried Léandre Houngbédji cite en exemple le cas tunisien où plusieurs ressortissants noirs africains avaient subi des actes de xénophobie.

«Lorsque d’autres pays comptaient des centaines de ressortissants nous nous avons fait le point : le Bénin ne comptait pas plus de 70 personnes. Parmi eux, à l’époque, la moitié était en situation régulière, tout papier à jour et c’est l’autre moitié qui avait des difficultés et nous avions fait ce que nous devrions faire pour ces personnes en lien avec notre ambassade sur Rabat».

Escalade inédite 

Samedi 7 octobre dernier, la branche armée du mouvement islamiste Hamas (au pouvoir dans la bande de Gaza), a lancé une attaque inédite  contre Israël. Depuis, l’État hébreu riposte par des bombardements massifs. Plus d’un millier de morts sont enregistrés de part et d’autre : 1900 à Gaza, 1300 en Israël au septième jour du conflit. Plus préoccupant encore, la vie d’une centaine d’otages aux mains du Hamas dont des étrangers.

L’occupation et la colonisation des “terres” palestiniennes est au centre de cet éternel conflit qui remonte à la création de l’État d’Israël en 1948. L’Onu avait adopté comme solution pacifique, la création de deux États indépendants. Le Bénin y adhère, indique Wilfried Léandre Houngbédji lors de sa rencontre hebdomadaire avec la presse.

«C’est une solution qui a été adoptée par la communauté internationale à un moment donné et nous nous sommes partisans du multilatéralisme dans les relations internationales. À partir du moment où c’est une solution qui a été retenue et qui semblait convenir aux deux parties, le Bénin n’a d’autre choix que de les encourager pour que cette solution soit mise en œuvre.»

D’autres puissances dont la Russie partagent cette position en vue de la résolution du conflit israélo-palestinien. «Nous avons toujours défendu la mise en œuvre des décisions du Conseil de sécurité des Nations Unies, ce qui implique la création d’un Etat palestinien indépendant et souverain», a déclaré le président Vladimir Poutine, rapporte le Kremlin.

En 1947, le Royaume-Uni -colonisateur de ce qui était entièrement territoire Palestinien – avait décidé de le placer sous mandat de l’Onu. Face à plusieurs scénarii, celle-ci a retenu le partage de la Palestine en deux États indépendants, l’un arabe et l’autre juif. La ville de Jérusalem, lieu saint pour trois religions (judaïsme, christianisme et l’islam) sera placée, elle, sous régime international conformément à la résolution 181 (II).

«En 1948, pendant la guerre qui l’oppose aux pays arabes voisins, l’État juif envisagé dans la résolution déclare son indépendance sous le nom d’Israël et prend le contrôle de 77 % du territoire de la Palestine sous mandat, notamment de la majeure partie de Jérusalem. Plus de la moitié de la population arabe palestinienne s’enfuit ou est expulsée. La Jordanie et l’Égypte se partagent le contrôle du reste des territoires assignés à l’État arabe par la résolution 181 (II).»

Aujourd’hui, plus de 2,3 millions de personnes vivent dans la bande de Gaza complètement sous blocus économique. Dans la perspective d’une incursion terrestre, l’armée israélienne (Tsahal) a ordonné l’évacuation du nord de la bande. Une consigne qui passe mal dans le monde arabe.

 

LIRE AUSSI: Israël-Palestine : Ces autres pays éloignés qui paient un lourd tribut dans le conflit 

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