Home Actualité Alain Foka démissionne de RFI, la toile exulte
Alain Foka

Alain Foka démissionne de RFI, la toile exulte

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
0 Commentaire

La voix du journaliste Alain Foka sur RFI, c’est désormais fini. Le franco-camerounais a annoncé son départ des antennes du média ce mardi matin dans un post sur le réseau social X (twitter).

«Après une trentaine d’années de bons et loyaux services où j’ai essayé sur les antennes de RFI de vous donner à la fois une lecture africaine de l’actualité internationale avec Médias d’Afrique (en quotidienne pendant 16 ans) et Le Débat africain (en hebdomadaire pendant 12 ans), ainsi qu’une meilleure visibilité des champions africains avec Afrique + (en Hebdomadaire pendant 5 ans), et une version africaine de l’histoire contemporaine de notre continent à travers Archives d’Afrique (en hebdomadaire pendant 31 ans); j’ai décidé et choisi de quitter la RFI à la fin de ce mois d’octobre 2023.»

Alain Foka est notamment connu pour son émission “Archives d’Afrique” dont le générique constitue un message éloquent très mémorisé en Afrique : «Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme

Il rassure ses auditeurs qu’il n’abandonne pas pour autant l’animation de l’actualité sociopolitique africaine.

«Soyez rassurés, ceci n’est qu’un au revoir, je dirais même un nouveau départ, puisque je continuerai de vous proposer le narratif africain sur ma plateforme digitale où vous êtes déjà plusieurs millions à me suivre et où je vous espère encore plus nombreux.»

Archives d’Afrique se poursuit également plus que jamais en vidéo sur ces plateformes digitales Alain FOKA Officiel (AFO) avec dans le même temps des reportages, des documentaires, des entretiens, des chroniques, et bien d’autres contenus africains.»

Le franco-camerounais promet continuer à porter la voix de l’Afrique.

«L’histoire de la chasse doit cesser d’être racontée du seul point de vue du chasseur. Ceci est donc un nouveau départ pour une plus grande vulgarisation de la pensée, du projet, de la vision africaine dans un monde en profonde mutation. Une grande surprise dans les mois prochains. Une renaissance….»

«Enfin ! Il est libre»

Depuis des années, le journaliste Alain Foka est devenu l’une des voix des plus critiques du narratif occidental sur l’Afrique. La condescendance, le mépris, l’hypocrisie et le paternalisme des grandes puissances dans leurs rapports avec le continent africain. Alain Foka les relève, archives, faits et gestes illustratifs à l’appui dans une démarche pédagogique de réveil de l’Afrique.

À l’opposé, des africains ont toujours vu dans cette posture, un antagonisme. Il lui est reproché de ”prétendre” servir, défendre les intérêts de l’Afrique alors qu’il émerge au sein d’un média français estampillé “propagandiste” de l’Elysée.

L’on comprend alors qu’aucun abonné ne s’intéresse aux raisons de la démission d’Alain Foka. Presque tout le monde l’en félicite.

«Cher aîné @alainfoka2005 vous venez là de montrer le chemin à nombreux de nos devanciers encore dans une position ambiguë. Pour mener à bien le combat il faut pouvoir se libérer de la chaîne impérialiste sous toutes ses formes», exulte le nommé Muss.

Amir Nourdine enfonce le clou: «Enfin ! Il est libre. Il est libre de parler sans qu’on lui rappelle son rôle à @RFI. You are free now. Les chaînes de la contrainte et de l’obéissance ne sont plus, @alainfoka2005 maintenant peut agir et va agir en homme libre et comme un véritable panafricain. Welcome !»

À Floyd Kabuya de renchérir : «En tout cas, merci pour vos bons et loyaux services. Ce départ doit être salvateur car il vous apportera plus d’indépendance dans le traitement de l’information.»

Toutefois, une poignée de personnes objecte que Alain Foka a toujours été libre. La démission de Foka intervient dans un contexte de chute de la côte des médias français. Des millions d’Africains leur reprochent d’être au service de la désinformation et de la déstabilisation du continent.

Des régimes  aussi bien militaires que démocratiques se sont plaints à maintes reprises de leur traitement de telle ou telle information. RFI et France 24 ont été ainsi simplement suspendus du Burkina Faso, du Mali et du Niger où les militaires ont pris le pouvoir.

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON 

 

LIRE AUSSI: Suspension de France 24 au Burkina : « Il n’y a pas fondamentalement de raisons pleinement motivantes », Régis Hounkpè

Lire aussi

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!