Le Bénin accueille depuis lundi 6 novembre, pour la première fois, une double réunion sur l’aviation civile internationale : la 26e réunion du Groupe régional Afrique-Océan indien de planification et de mise en œuvre (Apirg/26) et la 9e réunion du Groupe régional de sécurité de l’aviation pour la région Afrique-Océan indien (Rasg-Afi/9).
Pendant 5 jours, ce sont plus de 300 acteurs de l’aviation civile de la région Afrique-Océan indien qui examinent à Cotonou les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan régional de navigation aérienne et d’autres initiatives régionales. Ils vont aussi partager leurs points de vue et expériences sur les résultats des activités des organes contributeurs du Groupe régional de sécurité de l’aviation pour la région Afrique-Océan indien.
L’aviation civile, « C’est le secteur dans lequel nous avons un trou important à combler par rapport aux autres continents en termes d’infrastructures, de systèmes, d’équipements, de ressources humaines et de compétences », relève le ministre José Didier Tonato à l’ouverture des travaux.
Il estime qu’il est important d’améliorer continuellement le niveau de performance en matière de sécurité afin de conserver le transport aérien comme moyen de transport privilégié, « certainement le moyen de transport le plus sûr ».
Le représentant du chef de l’État promet que le problème sera traité pour que le dynamisme observé dans les régions se traduise par une réduction drastique et rapide du problème en tant qu’Africains vis-à-vis des autres continents.
Au cours de cette 26ème réunion du Groupe régional Afrique-Océan Indien de planification et de mise en œuvre (Apirg) et la 9ème réunion du Groupe régional de sécurité de l’aviation-Région Afrique-Océan Indien (Rasg) les participants feront l’état des lieux des conclusions et décisions en cours de validation. Les progrès réalisés et les performances de mise en œuvre en Afrique-Océan indien en ce qui concerne le plan pour la sécurité de la navigation seront aussi passés en revue. Ils auront également à identifier les défis d’organisation, les risques opérationnels de sécurité, les écarts en infrastructures, en capacité et efficacité de la navigation aérienne.
Des progrès et défis
Le Groupe régional de sécurité de l’aviation-région Afrique-Océan Indien (Rasg-Afi) s’honore de progrès réalisés en termes d’activités et initiatives de formation, de renforcement des compétences et d’assistance technique des États. Ainsi, le taux de mise en œuvre effective unie de supervision de la sécurité a évolué de 52,4 % en 2018 à 57,56% en 2023. Quant au taux de mise en œuvre des Ppn (Produits de première nécessité) au niveau des États, il est en progression pour atteindre 75%, selon le président de l’organisation, détaille le Colonel Gnama Latta, président du Rasg-Afi.
Plusieurs défis ont été identifiés dans la région. Le groupe régional a noté des insuffisances dans le domaine de la sécurité et de la navigation aérienne. « Il s’agit entre autres du taux moyen d’accident qui s’est accru malheureusement ces cinq dernières années ; l’insuffisance des ressources financières », déplore le numéro 1 du Rasg-Afi.
Face à ces défis et dans le but d’atteindre les objectifs communs qui consistent à renforcer efficacement les capacités en sécurité de l’aviation, il revient aux participants des deux réunions d’établir et de mettre en œuvre des plans d’actions.
À cet effet, « nous devons être efficace et traiter minutieusement les sujets concernant les écarts de sécurité et de la navigation aérienne qui seront identifiés », exhorte le président du groupe. Il sera question pour les acteurs de choisir des stratégies pour inverser les tendances négatives pour l’amélioration continue de la capacité et l’efficacité de la navigation aérienne.
Pour y parvenir, le Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) du Bénin, Karl Legba suggère de revisiter les avancées et faire des suggestions aux autorités pour les futurs systèmes de navigation et la politique en matière de sécurité de l’aviation civile.
LIRE AUSSI : Mairie de Toucountouna : La SE démissionne pour « menaces, harcèlements, violations de l’intimité… »Le président du groupe régional a également invité les États à la promotion des bonnes initiatives. Les directeurs régionaux de l’aviation civile sont eux appelés à la vigilance sur la sécurité de procédure et de vols. Car, la sécurité et la navigation aérienne sont des impératifs fondamentaux dans ce domaine en constante évolution.
Les parties prenantes doivent donc favoriser le dialogue, mener des actions, des concertations et travailler en collaboration pour un développement durable du secteur du transport aérien.
Par Félicité DJIGLA (Stag.)
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