Le Salon Afrique Unie débarque sur le continent africain après cinq éditions en France. Le Bénin a l’honneur d’accueillir la sixième édition, soit la première organisée en Afrique. Elle s’est ouverte jeudi 9 novembre à Cotonou et se déroule simultanément au palais des congrès et sur l’esplanade de l’Amazone.
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Le comité d’organisation justifie le choix du Bénin pour accueillir cette édition par la dynamique en cours dans le pays.
«Le Bénin depuis quelques années est un pays en pleine mutation, dynamique sur le plan économique, touristique par la mise en lumière de son riche patrimoine matériel et immatériel, un climat des affaires plus rassurant offrant des garanties en matière d’investissement », salue Urmine Gounongbé, promotrice du Salon.
«Notre vocation en tant qu’afro-descendants et africains est d’accompagner ce processus pour l’unité et le développement de l’Afrique, d’où le Salon Afrique Unie », assure-t-elle.
Noëlle Sadeler corrobore d’ailleurs cette métamorphose du Bénin. Au Bénin, «Vous êtes dans un cadre incitatif pour vos investissements», a lancé au public la chargée de mission du président de la République à l’industrie et directrice des opérations à l’Agence de promotion des investissements et des exportations (APIEx).
En plus d’être une terre hospitalière, le Bénin a engagé de nombreuses réformes ces dernières pour améliorer le climat des affaires et devenir «une nation moteur en Afrique».
Pour lui, le «Salon Afrique Unie est un témoignage de la richesse et de la diversité qui caractérisent notre continent, l’Afrique.»
Noëlle Sadeler rappelle, entre autres, la suppression des visas d’entrée pour les voyageurs de plusieurs pays à destination du Bénin, l’e-visa et la création de la Zone économique spéciale de Glo-Djigbé. Le Bénin est un «pays de paix où votre sécurité et celle de votre investissement sont garanties», a-t-elle magnifié.
Le message de la ville de Cotonou est porté à l’occasion par le premier adjoint au maire, Romain Randyx Ahouandjinou. «La ville de Cotonou est un carrefour d’échange international. Nous avons la responsabilité de favoriser ces échanges», a déclaré celui-ci.
Pour lui, le «Salon Afrique Unie est un témoignage de la richesse et de la diversité qui caractérisent notre continent, l’Afrique.»
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Le projet Afrique unie est né en 2009. Il s’agissait, au départ, d’un concept visant à promouvoir les entrepreneurs culturels afro descendants.
«A Paris en ce moment-là, il n’y avait pas un espace où toutes les personnes de la diaspora africaine, quels que soient les pays, puissent se retrouver pour montrer leur culture, leur gastronomie, la mode, bref tout ce qui est autour des industries culturelles et créatives», explique à Bénin Intelligent Urmine Gounongbé, Ceo du Salon.
Depuis, le Salon Afrique Unie a évolué. « Aujourd’hui, ce projet est devenu une plateforme de valorisation des talents, des acteurs de la diaspora afro-caribéenne et africaine dans leurs activités entrepreneuriales, culturelles, sociales et économiques ».
Riche programme
Le Salon est porté par une équipe pluridisciplinaire. Il a donc vocation à se tenir dans différents pays africains. Selon les confidences de la promotrice, d’autres pays africains ont souhaité activement accueillir cette première édition hors d’Europe. Mais à l’arrivée, le Bénin, qui compte deux ressortissants dans l’équipe, a réussi à le décrocher.
« Aujourd’hui, ce projet est devenu une plateforme de valorisation des talents, des acteurs de la diaspora afro-caribéenne et africaine dans leurs activités entrepreneuriales, culturelles, sociales et économiques ».
Cette édition du Salon Afrique Unie (Sau) est placée sous le thème «Économies créatives et technologies immersives : quels enjeux pour l’Afrique ?». Elle allie business, foire et workshops.
« Sur place, des porteurs de projets peuvent rencontrer des investisseurs et obtenir d’eux des financements », confie à Bénin Intelligent un autre membre du comité d’organisation.
Sur le programme de trois jours consulté par Bénin Intelligent, des thématiques phares sont en discussion au sein des panels. Elles vont du tourisme durable aux «femmes dirigeantes : rôles et impact au sein des organisations» en passant par la «collectivité territoriale en Afrique : quels véhicules de financement des projets ?».
Les secteurs sportifs en Afrique ne devraient pas servir qu’au divertissement. C’est aussi un levier de développement économique. Le Salon s’intéresse à l’état des infrastructures, équipements et les opportunités de marché dans les secteurs sportifs.
Les réflexions concernent aussi les domaines de l’agroalimentaire, les politiques de formation professionnelle et les métiers d’avenir en Afrique, l’intelligence artificielle, technologies immersives, la santé et la place des femmes dans la tech au Bénin.
Sur l’esplanade de l’Amazone, des dizaines d’entreprises y ont pris stands et exposent au public leurs savoir-faire en matière de transformation agroalimentaire, art culinaire, communication, textile, artisanat et bien d’autres secteurs d’activité.
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Le Salon Afrique Unie a aussi reçu un fort appui institutionnel à travers notamment la présence de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib), l’Institut national de la femme (Inf), l’Agence de développement des petites et moyennes entreprises (Adpme), les ministères du Tourisme et de l’Agriculture.
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