Le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle Yves Kouaro Chabi dément les rumeurs sur l’enseignement de l’homosexualité dans les écoles. En conférence de presse mercredi 8 novembre, il a rassuré que « nous n’enseignons pas l’homosexualité dans nos écoles encore moins en 5e ».
« Si vous lisez bien les documents, vous allez comprendre qu’il n’en est pas question dans les programmes d’études. On en a fait référence dans le guide de l’enseignant [parce qu’il y a le programme, il y a le guide de l’enseignant] et justement pour qu’il n’y ait pas de dérapage », explique le ministre.
Yves Kouaro Chabi ajoute que dans ce guide, il est plutôt question de « la reproduction humaine donc des animaux ». On a parlé des formes de reproduction, des formes d’accouplement et on a mis en garde contre des travers sociaux en ce qui concerne nos valeurs. C’est de là, qu’on a parlé de l’homosexualité comme étant une contre-valeur » martèle-t-il.
Alerte de Thierry Dovonou
La polémique sur l’enseignement de l’homosexualité dans le programme scolaire est née après une publication de Thierry Dovonou sur les réseaux sociaux. Dans sa tribune, le secrétaire général du Syndicat des professeurs permanents et contractuels appelait au secours, la première dame Claudine Talon, la vice-présidente Mariam Chabi Talata et les dignitaires religieux.
L’enseignant affirme que « l’homosexualité a été introduite dans l’enseignement des Sciences de la vie et de la terre (Svt) niveau 5ème. ». Pour Thierry Dovonou, « introduire des notions d’homosexualité à partir de la classe de 5ème où l’âge de la majorité des enfants tournent autour de 11 à 13 ans, c’est compromettre dangereusement l’avenir de notre chère nation. »
Avant le ministre des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle lui-même, le directeur général de l’Institut national d’ingénierie et de renforcement des capacités des formateurs (Inifrcf) a apporté un démenti formel. « La thématique portant sur l’homosexualité n’apparait nulle part dans les curricula scolaires au Bénin » avait rejeté Blaise Djihouessi.
Le syndicaliste Thierry Dovonou qui est à l’origine de cette polémique n’est plus revenu sur le sujet depuis sa dénonciation. Il « s’est finalement tu parce que nous nous sommes largement expliqués » explique Yves Kouaro Chabi lors de sa sortie médiatique.
Par Raymond FALADE
LIRE AUSSI : Pratiques Lgbtq+ : Un député de l’opposition réclame une loi répressive