“Les Assises des Mam’anges” pose ses valises à Cotonou. Une vingtaine de mamans de petits anges [Mam’anges] ont été entretenues samedi 18 novembre à Azalaï hôtel de Cotonou sur comment se réinvestir après la perte d’un enfant.
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“Les Assises des mam’anges” est une initiative de l’Ong Mam’ange Connect de Clémence Kouadio Kouassi. Elle offre un canal idéal aux femmes ayant perdu un enfant de se tenir par les mains pour avancer.
Autrement dit, c’est un creuset pour aider les femmes, les Mam’anges (mamans de petits anges) à se soulager de ce traumatisme. L’étape de Cotonou s’est déroulée autour du thème « Se relever après la perte d’un enfant».
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En lançant la rencontre, Clémence Kouadio Kouassi ne s’attend pas à voir une foule de 200 ou 500 personnes. « Je me dis la seule femme que je pourrais toucher ce jour-là, c’est une satisfaction pour moi » confie-t-elle. Son objectif ajoute-t-elle, est de voir ces femmes parler, se libérer, d’écouter, d’apprendre et de se rendre compte qu’en face d’elles, « il y a une Mam’ange qui est passée par là mais qui a réussi à se relever ».
Pour atteindre cet objectif, la fondatrice de l’Ong Mam’anges connect s’est entourée de sachants et de spécialistes de la thématique. Entre autres, la Sage-femme Annick Nonohou Agani, le Psychologue clinicien Raoul Satondji et la mam’ange spécialiste genre et inclusion sociale Nadège Bignon Anago.
Bien que difficile parfois pour la plupart des mam’anges de raconter leur histoire et les séquelles qu’elles portent depuis la perte de leur enfant, les mots de motivation ont pu les convaincre. Elles ont partagé les expériences, échangé les idées. Aussi se sont-elles soutenues et se sont réconfortées.
Mam’ange Clémence Kouadio Kouassi
C’est douloureux de perdre un enfant. Que ce soit avant ou après la naissance. Mais dans chaque cas, la maman doit chercher à connaitre le message qui est derrière.
C’est d’ailleurs l’histoire de Clémence Kouadio Kouassi, l’initiatrice de cet événement “Les Assises des mam’anges”. Elle attendait un enfant en 2021. Prénommé Sekani qui signifie joie, le futur bébé n’a pu vivre malheureusement. La douleur est grande. Mais elle a su se relever. Aujourd’hui, Clémence Kouadio Kouassi arrive à travers sa fondation, à donner cette ‘’Joie’’ qu’elle avait perdue, à des femmes qui ont connu la perte d’un enfant à travers l’Afrique.
Le psychologue clinicien Raoul Satondji est en phase avec l’idée. Chaque perte d’enfant véhicule un message. Mais il est important pour la maman de décoder le message pour vite se réinvestir. Pour y arriver, il faut connaitre les différentes étapes du deuil. A savoir, le déni du deuil, la dépression qui est une étape très grave et le réinvestissement.
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Malheureusement, la plupart des ‘’mam’anges’’ ne connaissent pas les raisons du décès de leur enfant et ne voient même pas leur corps avant inhumation. Se faisant, le corps médical ou même certains parents ou familles pensent rendre service à la maman. Au contraire, ils en rajoutent souligne la Sage-femme Annick Nonohou Agani.
Elle a présenté une communication sur le thème « La lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales : Une nécessité pour la prévention du deuil périnatal ».
‘’Le Parcours d’une Superwoman ordinaire’’
“Les assises des Mam’anges” de Cotonou, a été enfin l’occasion pour la fondatrice de l’Ong “Mam’anges Connect” de présenter son ouvrage intitulé ‘’Le parcours d’une Superwoman Ordinaire’’. Dans le livre de 125 pages, l’auteure parle de son parcours et les difficultés qu’elle a rencontrées. Le livre est aussi une source de motivation, « un voyage émotionnel» dans la vie de l’auteure pour dire à quelqu’un: « regarde ma vie, regarde ce que j’ai traversé, regarde où je suis aujourd’hui ».
