Home Actualité Rencontre au palais de la Marina : Un “code” à la République

Rencontre au palais de la Marina : Un “code” à la République

Par Koladé Raymond FALADE
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Le président Patrice Talon a rencontré lundi 27 novembre, une délégation du parti de l’opposition “Les Démocrates” au palais de la Marina.

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Un «non» sec qui laisse bouche bée. Lundi 27 novembre, le président Patrice Talon, alors qu’il recevait à La Marina une délégation de l’opposition conduite par son prédécesseur devenu chef du parti Les Démocrates, Boni Yayi, a sans ménagement rejeté l’intervention de celui-ci en faveur de Reckya Madougou condamnée par la Criet à 20 ans d’emprisonnement pour complot contre l’autorité de l’État.

Une condamnation “politique” de l’avis des contempteurs du chef de l’État. Mais celui-ci n’en est guère ébranlé. Patrice Talon prône la ligne de ”zero impunité” «pour les acteurs politiques simplement du fait de leur appartenance à la classe politique», souligne d’ailleurs un cadre de la présidence.

« Si les acteurs politiques ne doivent pas rendre compte de leurs actes ce n’est pas bien», a-t-il opposé à Boni Yayi, rapporte Bip radio. « Monsieur le président Boni Yayi, je vous ai déjà dit que je ne compte pas gracier Reckya Madougou» insiste Patrice Talon. Il demande alors de laisser «un code à la République».

Mais la seconde déclaration du chef de l’État, certainement indigeste pour son hôte aura été celle-ci : «Parfois le pardon peut être une faute». D’autant qu’il en a bénéficié en 2016 de la part de ce même Boni Yayi. Ce que la toile de complaît d’ailleurs à lui rappeler.

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Néanmoins, l’ode à la responsabilité individuelle et l’affirmation de l’autorité de l’État n’est pas nouvelle chez Patrice Talon. Il avait déjà lancé que «le Bénin est un pays de pagaille». Un état qui exige l’assainissement des pratiques et des mœurs.

2026, le nœud

«Libération des détenus politiques et le retour sans condition des exilés politiques». C’était l’un des quatre sujets de campagne pour 2026 annoncés par Boni Yayi, dans son discours après son élection à la tête du principal parti de l’opposition “Les Démocrates” dimanche 15 octobre 2023 à Parakou.

Mais là, l’espoir se déplace du côté de son successeur. Il lui faut se rabattre sur l’Assemblée nationale où une loi d’amnistie est inscrite à l’ordre du jour de la deuxième session ordinaire de l’année 2023. Le sort de ce projet législatif dépend plus de la volonté de la mouvance parlementaire que de l’activisme de l’opposition au regard sa faiblesse numérique au parlement, avec 28 députés sur 109 membres.

Hormis la défaite essuyée sur la question de la libération des ”prisonniers politiques”, Les Démocrates ont tout de même obtenu gain de cause sur la liste électorale. Boni Yayi estimant qu’« on ne peut pas aller aux élections de 2026 avec le statut quo». Il plaide qu’il « faut trouver des solutions; il faut trouver un consensus». Plaidoyer favorablement accueilli par le chef de l’État Patrice Talon qui a marqué son accord pour l’audit de la liste électorale et promet d’y corriger toutes les anomalies.

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