La troisième édition du concours africain de l’arbitrage international se tiendra du 12 au 13 juin 2024 à l’île Maurice. Organisée en partenariat avec le Miac et l’Union africaine professionnel -Zlecaf, cette édition s’intéresse à l’accélération de la mise en œuvre du Protocole Investissement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), entrée vigueur depuis 2020. L’Union africaine a d’ailleurs déclaré 2023 comme “Année de la Zlecaf”.
C’est la première édition de ce concours hors de Paris. Les inscriptions ont pris fin le 30 novembre 2023. Les équipes de huit pays sont dans la compétition du concours africain de l’arbitrage international, 3e édition. Leurs membres sont de profils diversifiés : étudiants, doctorants, élèves-avocats, élèves-magistrats. Ils proviennent du Bénin, Burkina Faso, Congo Brazzaville, Côte d’Ivoire, Gabon, Ile Maurice, Sénégal et la Tunisie.
«Ce concours visionnaire vise à rassembler les jeunes juristes les plus brillants et les talents prometteurs du domaine de l’arbitrage international sur le continent africain», explique dans un communiqué de presse, l’Académie africaine de la pratique du droit international (Aapdi), structure organisatrice.
Le concours africain de l’arbitrage international promeut, en effet, l’excellence académique, encourage l’innovation et renforce les compétences pratiques chez les étudiants et les jeunes professionnels.
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À ce titre, l’intelligence et la culture intellectuelle des participants sont sollicitées, lors de cette troisième édition, dans la résolution des cas pratiques basés sur des situations réelles en Afrique. «Ce qui leur permettra de développer des compétences pertinentes pour le contexte africain», assure, par ailleurs, l’Aapdi dans le communiqué de presse.
Devant un tribunal arbitral simulé, les équipes en lice plancheront autour d’un cas hypothétique «en démontrant, dans le rôle de conseils, leur maîtrise de la procédure, des règles de fond, du raisonnement juridique ainsi que leurs qualités oratoires.»
Également au programme, des sessions de formation dispensées par des experts renommés. Des échanges, les participants puiseront des connaissances approfondies sur les tendances actuelles de l’arbitrage international, ainsi que des ateliers pratiques pour affiner leurs compétences.
Le concours africain de l’arbitrage international, c’est aussi une “excellente occasion” de réseautage et d’échange d’idées entre professionnels, professeurs, étudiants et des praticiens du droit.
La Zlecaf
La Zlecaf a été créée par accord signé à Kigali, le 21 mars 2018. Elle a notamment pour objectif de «créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063» (article 3).
La réalisation de cette ambition appelle à l’élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce des marchandises ; et la libéralisation progressive du commerce des services. Projet phare de l’Agenda 2063 de l’organisation panafricaine, la Zlecaf devrait booster le commerce intra-africain qui ne pèse actuellement que 15 % du commerce total du continent, contre 58 % en Asie et 67 % en Europe.
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L’Académie africaine de la pratique du droit international (Aapdi) observe justement que la Zlecaf constitue un :
«pilier sur lequel repose la confiance des investisseurs. Il offre la certitude juridique nécessaire pour attirer des investissements significatifs et vise à établir un cadre juridique cohérent et efficace pour promouvoir les investissements en facilitant la protection des investisseurs, la résolution des différends et la création d’un environnement propice aux affaires. En mettant l’accent sur la transparence, la protection des investisseurs et la résolution des différends, ce protocole vise à créer un environnement propice à la croissance économique et la durabilité à travers le continent».
Selon les projections du Fmi, la Zlecaf devrait donc fouetter à hauteur de 52,3% le commerce intra-africain à l’horizon 2025 et augmenter les revenus de l’Afrique jusqu’à 450 milliards de dollars d’ici 2035.
En juillet dernier, le jury présidé par Sally El Sawah, a décerné le premier prix de la deuxième édition concours d’arbitrage à l’équipe de l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest (Mali).
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Une Bénin Intelligent , vendredi 29 décembre