Home Actualité Conférence « 10 janvier : Et après ? » : Les promesses d’une réappropriation des Boo-technologies

Conférence « 10 janvier : Et après ? » : Les promesses d’une réappropriation des Boo-technologies

Par Sêdaminou Béni AGBAYAHOUN
0 Commentaire

La conférence « 10 janvier : Et après ? » a tenu le pari de sa 7e édition samedi 27 janvier à l’Université d’Abomey-Calavi. Moment d’un appel à la prise de conscience du potentiel de développement que constituent les Boo-technologies.

Le thème de la conférence est « Faisons l’autopromotion de nos boo-technologies ». La conférence sonne la démystification et la restauration des technologies que constituent le boo. Ces mêmes pratiques qui hier ont permis de faire régner l’ordre, la sécurité et le développement socioéconomique. Mais par la suite diabolisées et combattues ardemment avec l’arrivée des missionnaires et les religions du livre.

La conférence « 10 janvier : Et après ? » a permis de lever un coin de voile sur certains boo-technologies. Le parrain de l’événement, Sylvain Adoho alias Maître Bobos a édifié l’auditoire en révélant quelques caractéristiques du Fa. Cette « science du tout » comme il l’appelle. « Fa est d’abord science à part entière, Fa est technologie, donc les Fa-boo, Fa peut faire parler le Vodun,… Fa c’est l’écologie, la protection des forêts »… Autant d’attributs qui ont guidé les ancêtres dans la gestion des territoires.

LIRE AUSSI :

Invention de la Boologie : Vers un mélange en hommage à feu Prof. Jean-Marie Apovo

Pr Raymond Assogba s’est aussi fait un devoir de présenter quelques boo-technologies aux « atouts » indéniables pour le développement. Il s’agit de Tolègba, Adogo Fa et Ka kplékplé. Des « concepts » et solutions technologiques que beaucoup tentent de limiter à une religion. La religion du Vodun en l’occurrence. Le professeur Raymond Assogba s’inscrit en faux. Le Vodun ne saurait être restreint à une religion.

Le 10 janvier a longtemps été désigné sous le vocable de « fête des religions endogènes ». Cette année, la donne a changé. Il s’agira désormais plus du Vodun que ‘’des religions endogènes’’. Mais au-delà du 10 janvier, le professeur Raymond Assogba, inventeur de la Boologie, estime qu’il faut restaurer les richesses des boo-technologies dont l’extinction provoquée a entrainé la chute de la grandeur des peuples d’Afrique et du Bénin en particulier.

Ce qu’il fallait

Le 10 janvier, explique le président du comité d’organisation, Charbel Konon, est donc « une invitation à anticiper l’avenir… un chapitre continue de l’histoire humaine ». « Du patrimoine historique aux industries culturelles et créatives, les Jowamon culturels sont à la fois un catalyseur et un vecteur de dimension économique, social et environnemental du développement durable ». Et c’est à ce titre que depuis 7 ans, le professeur Raymond Assogba en fait la promotion. Cette vocation devient pour le boologue, un sacerdoce qu’il partage avec ses apprenants et soutiens.

LIRE AUSSI :

« Au Bénin, la première religion pratiquée c’est le Vodun »

Si le regretté Pr Jean-Marie Apovo a fondé la Boologie, c’est à lui que Pr Raymond Assogba emboîtera en révélant la Boologie, devenant ainsi son inventeur. Et l’initiative « 10 janvier : Et après ? » ambitionne de révéler le potentiel que portent les « Jowamon » et l’atout qu’ils représentent pour le développement du Bénin.

L’Afrique est « mère de la science, mère de la technologie et mère de la religion ». Sylvain Adoho dit maître Bobos en est convaincu. Et en tant que telle, les initiatives comme celle de « 10 janvier : et après ?» sont « ce qu’il faut lorsque rien n’est créé et ce qu’il faut lorsque tout est créé ». Car elles permettent, précise le Bokonon, de « pousser nos frères qui n’ont pas encore compris » à comprendre. Elles s’inscrivent dans une dynamique de reconnexion de l’africain avec son identité.

Cette 7e édition lance également la décennies des Boo-technologies. 10 ans pour révéler tout le bien que le Bénin et l’Afrique peuvent tirer des technologies ancestrales contenues dans la trilogie « Fa-Vodun-Boo ». « 10 janvier : et après ? » pourrait bien prendre une nouvelle tournure dès l’année prochaine et devenir un colloque scientifique. Pr Raymond Assogba en a fait l’annonce samedi.

LIRE AUSSI :

[Tribune] Du “Dahomey” au “Bénin” : Faut-il s’en Tenir à des Symboles ?

Lire aussi

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!