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Violences économiques et financières sur les femmes : Les parlementaires invités à renforcer les dispositions législatives

Par Koladé Raymond FALADE
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Les violences économiques et financières à l’égard des femmes étaient au cœur d’un atelier mercredi 31 janvier à Cotonou. La rencontre vise à réfléchir pour le renforcement des dispositions législatives contre ce fléau.  

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Les violences économiques sont un acte de domination et de contrôle qui consiste à priver une personne d’argent ou à l’empêcher de répondre à ses besoins. Ou encore à contrôler et surveiller ses activités économiques afin de l’empêcher d’atteindre son autonomie financière. Selon la présidente du Caucus des femmes parlementaires Djamilatou Sabi Mohamed, « cette violence est généralement vécue par la plupart des femmes béninoises ».

Les violences économiques conjugales définit Djamilatou Sabi Mohamed, est un contrôle, « un appauvrissement ou un manque à gagner qui peuvent aller même jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes ». Mieux, une femme à plus de chance d’être victime de violences économiques conjugales si elle gagne beaucoup moins que son conjoint estime la présidente du caucus des femmes parlementaires.

Or, l’autonomisation économique des femmes est un préalable à toute croissance économique et équitable. « Surtout pendant qu’il est prôné de ne laisser personne pour compte ».

Partout en Afrique et au Bénin en particulier, « l’inégal accès aux facteurs de productions est le principal frein à l’égalité du genre » déplore Djamilatou Sabi Mohamed. Afin de réduire les inégalités du genre, elle propose d’assurer l’autonomisation économique des femmes. A l’en croire, l’investissement dans l’autonomisation des femmes reste la voie la plus sûre pour l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance durable et inclusive.

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La contribution des femmes au développement n’est plus à démontrer. « Elles sont présentes dans nos marchés, sur les champs, dans nos maisons, faisant des activités génératrices de revenus mais également partout où se trouve la richesse » relève-t-elle.

La discrimination basée sur le genre conduit les femmes à des emplois précaires et mal rémunérés et ne permet qu’à une minorité d’entre elle de sortir de la masse. Elle restreint « par exemple en milieu rural, l’accès à la terre, aux facteurs de productions agricoles et même aux emprunts » énumère Djamilatou Sabi Mohamed.

L’atelier du mercredi, offre aux femmes parlementaires « d’explorer la possibilité avec [leurs] pairs, les hommes députés, de voir dans quelle mesure proposer une loi spécifique sur les violences économiques et financières des femmes ».

Vers le renforcement des dispositions législatives

Le Bénin a signé le pacte international relatif aux droits économiques et socioculturels. « A ce titre, les dispositions législatives au niveau du pays doivent aider à ce que les femmes jouissent de leurs droits économiques socioculturels » précise Huguette Aplogan Dossa, présidente du Réseau des femmes leaders africains, chapitre du Bénin.

Plus de la moitié de la population béninoise (52%) est féminine. Le pays ne saurait se développer « en excluant 52% de sa composante » fait savoir Aké Natondé, président du groupe parlementaire Union progressiste le renouveau (Up-R). Pour cela, « il urge que ces 52% d’énergie positive contribuent efficacement au développement économique de notre pays ». A l’issue de l’atelier, il s’agira pour les députés de renforcer les lois qui protègent les femmes contre les violences économiques et financières.

Care international a décidé de mettre en œuvre ce projet pour renforcer les capacités des organisations et associations qui travaillent sur ces types de violences. Notamment sur le plan organisationnel, financier ainsi que technique. Ceci, afin de faire de ces organisations féministes des forces pour un monde plus égalitaire, justifie Rose Gbaguidi gestionnaire du projet « féministes en action ».

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