La journaliste, professeure de littérature et écrivaine d’expression française Maryse Condé est morte dans la nuit du 2 avril à 90 ans. Décès survenu à l’hôpital à Gordes, un petit village du Vaucluse, dans le sud de l’Hexagone. Elle est née le 11 février 1934 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, et s’appelait Maryse Liliane Appoline Boucolon.
En 2020, Maryse Condé a remporté le prix Nobel « alternatif » de littérature mis en place suite à l’issue d’une consultation qui a réuni 33 000 contributions. Sa carrière littéraire aura duré en tout près d’un demi-siècle. Durant cette tranche, Maryse a signé environ 70 livres. Parmi eux, plusieurs lui ont valu de nombreuses récompenses. En 1986, elle a reçu le Grand prix littéraire de la Femme. En 1988, l’Académie française l’a aussi honorée d’un prix pour son livre La Vie scélérate. Ce livre est un récit autobiographique de son enfance.
Dans son œuvre, Maryse Condé aborde inlassablement l’esclavage, le colonialisme, l’identité, la maternité… Selon ses mots, elle grandit en Guadeloupe dans un “milieu d’embryon de bourgeoisie noire”. Sa mère, Jeanne Quidal, était l’une des premières institutrices noires de sa génération, tandis que son père, Auguste Boucolon, a fondé ce qui deviendra la Banque Antillaise en 1955.
Franceinfo
Selon la Nouvelle académie, Maryse Condé « décrit les ravages du colonialisme et le chaos du post-colonialisme ». Justement, Maryse Condé est une militante de la mémoire qui a combattu le colonialisme.
Entre 2004 et 2009, a elle dirigé le comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, ex le Comité pour la Mémoire de l’Esclavage. Le président français Emmanuel Macron l’a promue Grand-Croix de l’ordre national du Mérite en 2020.
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