Home Actualité Session ordinaire 2024 : Des députés critiquent le discours d’ouverture du président Vlavonou
Pratiques Lgbtq+

Session ordinaire 2024 : Des députés critiquent le discours d’ouverture du président Vlavonou

Par Koladé Raymond FALADE
0 Commentaire

La première session ordinaire de l’année 2024 de l’Assemblée nationale s’est ouverte lundi 15 avril. À l’appel, 90 députés ont répondu sur 109. Le quorum étant atteint, le président Louis Vlavonou a donné le top des travaux qui vont durer trois mois. Le chef du Parlement a invité ses collègues de la mouvance ainsi que de l’opposition à la culture de la paix et de la cohésion au sein de l’hémicycle. « Notre Parlement doit demeurer le temple de la démocratie » a lancé le chef du législatif. Ses collègues apprécient son discours.

•Adjibadé Koussonda, député du Bloc républicain : « Il a fait un bon discours »

Le président Louis Vlavonou a fait un bon discours. Il a d’abord insisté sur l’ambiance de convivialité qui règne au sein de l’hémicycle et la manière dont les députés s’adonnent au travail. Il a évoqué le nombre de lois votées. Le bilan n’est pas négligeable. On a fait de bon travail par rapport aux questions au gouvernement. La liste est longue.

On a épuisé presque la moitié déjà de toutes les questions adressées au gouvernement. Après cela, il a parlé des foyers de tension dans le monde. Et c’est ça qui préoccupe aussi la classe politique aujourd’hui parce que, qu’elles sont les causes de ces foyers de tension ? Comment faire pour mettre fin à ces foyers de tension ?

Ce qui focalise l’attention de tous les béninois aujourd’hui, c’est le Code électoral. Cela revient sur toutes les lèvres. Et je pense que ce Code électoral vient encore une fois renforcer les partis politiques.

•Abdel Kamel Ouassagari, député du parti Les Démocrates -opposition : « Le discours du président est à 90% fait d’hypocrisie et de mensonge »

Je félicite le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou pour le respect du calendrier en organisant l’ouverture de la session dans le délai du règlement intérieur et de la Constitution. Mais je voudrais préciser que le discours du président est à 90% fait d’hypocrisie et de mensonge. Il y a seulement 10% où le président a dit la vérité.

Il a dit que ce sont les décisions politiques qui engendrent les crises politiques. Si le président de l’Assemblée nationale comprend cela, il faut que dans la conduite des travaux au niveau du parlement, qu’il y ait assez d’amélioration. Parce que, ce qui se passe ailleurs peut se passer aussi au Bénin s’il est conscient toujours que les décisions politiques engendrent des crises politiques.

Hypocrisie parce que le président Louis Vlavonou cherche à fait croire au peuple béninois que tout va bien et qu’on travaille dans les règles de l’art, en symbiose au Parlement. Mais il y a la réalité de ce qu’on fait au parlement et ce qui se passe réellement. Par exemple, lors du vote du Code électoral, il y a eu une dictature de la majorité.

Amnistie

A propos de la proposition de loi d’amnistie, on négocie. Ce n’est pas une nouvelle proposition de loi. C’est l’ancienne proposition de loi mais qui avait déjà été étudiée en commission. Et au niveau de la commission, la majorité a rejeté. C’est vrai que la décision de la commission ne lie pas les députés au niveau de la plénière. Au niveau de la plénière, les discussions vont continuer. 

Le contexte de janvier lors des travaux en commission n’est pas forcément le contexte d’avril où bien mai ou juin au moment où la proposition de loi sur l’amnistie serait programmée. Nous avons espoir que les lignes bougent et que ensemble qu’on fasse tout pour que cette loi soit votée pour que ceux qui sont en prison depuis trois puisse retrouver leur famille.

•Sossou Bernard Amoussou, député Up le Renouveau : « Il a fait un discours d’union »

Il a fait un discours d’union. Il demande à tous les députés quel que soit leur bord d’être ensemble. Quand on voit ce qu’il y a dans son rapport d’activités, on a fait beaucoup de progrès. Et c’est parce qu’on est uni.  L’hémicycle est un lieu politique. Il y a la mouvance et l’opposition. La minorité doit connaitre sa place et savoir qu’en démocratie, c’est la voix de la majorité qui l’emporte. Nous devons le soutenir.

•Honoré Marius Guigui, député Up le Renouveau : « La démocratie, ce n’est pas la loi du plus fort sur le plus faible »

J’ai suivi avec attention le discours du président de l’Assemblée pour cette première session ordinaire de l’année 2024. Il n’a occulté aucun aspect. Les questions adressées au gouvernement, les lois votées, les autorisations de ratification etc. il a énuméré tout cela. Le climat qui a prévalu au cours de cette période qui est un climat de paix, un climat de bonne ambiance.

Il a également évoqué les questions de la sous-région, les crises que traversent quelques pays en Afrique et à l’international. Cela interpelle les acteurs que nous sommes dans notre pays pour toujours avoir un comportement de paix parce que la paix n’est pas un vain mot, c’est le comportement.

Et la démocratie, ce n’est pas la loi du plus fort sur le plus faible. Mais c’est la loi du plus grand nombre. Et nous ne dirons jamais le même langage. Vous avez vu, à l’hémicycle, quand il prononçait son discours, ceux qui se disent de la minorité déjà applaudissaient. Cela témoigne de ce que le président de l’Assemblée nationale est dans la logique d’instaurer une véritable paix pour le reste du temps qui nous incombe.

LIRE AUSSI :

Assemblée nationale : Louis Vlavonou inquiet de l’avenir de la Cedeao

La proposition de loi d’amnistie de personnalités politiques programmée au Parlement

Lire aussi

Laisser un commentaire

A propos de nous

Bénin Intelligent, média au service d’une Afrique unie et rayonnante. Nous mettons la lumière sur les succès, défis et opportunités du continent.

À la une

Les plus lus

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour être notifié de nos nouveaux articles. Restons informés!