Les réactions s’enchaînent après les explosions en Iran ce vendredi matin. La ligne des dirigeants politiques est la même : appel à la désescalade. On fait le point des prises de paroles rapportées par France 24 depuis cette nouvelle survenu dans un contexte fragile au Moyen-Orient.
18h
•«Le secrétaire général répète qu’il est grand temps d’arrêter le cycle dangereux de représailles au Moyen-Orient”, a indiqué Stéphane Dujarric dans un communiqué alors qu’Antonio Guterres avait alerté jeudi sur le risque d’un “conflit régional généralisé”.
•«Il devient de plus en plus évident que les tensions initialement provoquées par l’attaque illégale d’Israël contre l’ambassade iranienne à Damas risquent de se transformer en un conflit permanent», ministère turc des Affaires étrangères.
•«À la lumière des frappes du 19 avril, nous appelons toutes les parties à travailler pour empêcher une nouvelle escalade. Le G7 continuera à travailler dans cette direction», communiqué des chefs de la diplomatie du G7.
•«Nous continuons à encourager les parties à la retenue et à s’abstenir de toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade dans une région aussi sensible», porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
•«La désescalade doit être le message du moment», a déclaré Steffen Hebestreit, porte-parole du chancelier Olaf Scholz
12h
L’actualité de ce vendredi reste dominée par les explosions en Iran, précisément à Ispahan au centre du pays. Le président iranien Ebrahim Raïssi a pris la parole devant des milliers de citoyens. Mais surprise, il n’a rien dit des explosions. Il a plutôt et «très brièvement évoqué le contexte international tendu au Moyen-Orient après les tirs de drones et de missiles sans précédent de l’Iran contre Israël le week-end dernier», résume Le Parisien.
Si des médias américains persistent à imposer la responsabilité israélienne, sur la base des témoignages de sources hauts placées; en Iran, les autorités refusent d’admettre d’avoir subi une attaque de l’État hébreu.
«Suite à l’activation de la défense aérienne dans certaines régions du pays pour faire face à certaines cibles possibles, les rapports indiquent que jusqu’à présent, aucun impact ni explosion à grande échelle provoqué par une menace aérienne n’a été signalé.»
Irna, agence de presse de la République d’Iran
Il n’y a eu « aucune attaque aérienne depuis l’extérieur des frontières », « Les informations des médias américains ne sont pas exactes », dément le porte-parole de l’agence iranienne de l’espace, Hossein Dalirian, cité par le même média parisien.
Les deux parties semblent peu intéressées par une confrontation armée à grande échelle. L’Iran, après ses frappes de légitime défense weekend dernier, avait mis en garde Israël : «Si le régime sioniste commet à nouveau une erreur et tente de mener la moindre attaque contre la terre sainte de la République islamique, nous réagirons de manière à ce qu’Israël et ses partisans le regrettent», mots du président Raïssi jeudi 18 avril.
9h
Trois explosions en Iran ce vendredi matin vers 4h du matin heure locale. Selon l’agence officielle, elles sont survenues au centre du pays, à Ispahan près d’une base militaire. Les explosions n’ont pas été revendiquées mais les médias américains NBC et CNN assurent, sur la base de confidences de responsables américains, qu’il s’agit d’une frappe israélienne.
En effet, Israël aurait prévenu Washington, son parrain, de la frappe de ce vendredi nuit. Frappe en représailles aux près de 350 drones et missiles que Téhéran a lancé, une première, en guise de légitime défense, directement contre le territoire israélien il y a une semaine, en réponse au bombardement de son consulat à Damas.
Pour rappel, ladite attaque avait fait seize morts dont 7 hauts gradés du Corps des Gardiens de la Révolution (armée idéologique iranienne). Washington n’a pas soutenu la volonté de représailles de son allié Israël. «Nous n’avons pas approuvé la riposte”, a déclaré un responsable américain, selon CNN cité par la chaîne française.
Du côté de l’État hébreu, pas encore de commentaire comme c’est souvent le cas. Les explosions en Iran n’ont pas fait de dégâts majeurs, selon l’agence de officielle iranienne Irna. La même nuit, des informations font état de frappes israéliennes sur une position radar de l’armée syrienne dans le sud de la Syrie, confirme l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
L’Iran qui a activé tôt sa défense aérienne dans plusieurs provinces assure que ses installations nucléaires sont en sécurité dans la région. France 24 apprend par ailleurs que le ministre britannique du Travail et des Pensions, Mel Stride, a appelé à la “désescalade” entre Israël et l’Iran.
«Même si nous n’avons pas encore tous les détails pour le moment, j’espère que ce qui s’est passé est de nature à permettre une désescalade”, a déclaré Mel Stride en direct sur la chaîne GB News vendredi.
«Fausse»
La montée des tensions entre les deux pays rivaux fait craindre le précipice au Moyen-Orient. A l’Onu, l’Iran avait mis en garde toute action militaire contre ses installations nucléaires. Le régime se disait prêt à lancer de « puissants missiles » en retour sur les installations nucléaires israéliennes.
Le porte-parole du Corps des Gardiens de la révolution islamique, le général de brigade Ramzan Sharif a déjà pris la parole. «Fausse », a-t-il jugé la publication d’un média israélien indiquant que «le bâtiment de la centrale israélienne de Dimona aurait été endommagé dans l’attaque punitive de l’Iran contre le régime sioniste et l’a qualifié d’ « acte malveillant » dans le cadre des opérations psychologiques et des campagnes d’intoxication médiatiques de l’ennemi», cite l’agence Irna.
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